Anthony Fauci, “l’homme des maladies infectieuses” celui qui ne soigna ni le COVID ni son syndrome d'Hubris
PORTRAIT CRACHE - Superstar ou usurpateur ? Avec cette carrière prestigieuse aux NIH et une expertise “reconnue", Anthony Fauci est annoncé comme “l’homme de la situation” lors de la pandémie de COVID-19. Il n’en sera finalement rien : contradictions, décisions controversées et lourdes de conséquences, querelles en haut de l’état et pour couronner le tout, censure, et fraude.
Après un doctorat de médecine à l’Université Cornell, Anthony Fauci rejoint en 1968 les National Institutes of Health (NIH). Il est clinicien associé au laboratoire d’études cliniques (Laboratory of Clinical Investigation (LCI), un département de l’institut national des allergies et des maladies infectieuses (National Institute of Allergy and Infectious Diseases, NIAID). Ce New-Yorkais d’origine italienne est à partir de 1974 responsable du département de physiologie clinique puis responsable du laboratoire d’immuno-régulation. C’est en 1984 qu’il est nommé directeur du NIAID.
Fauci bourreau de l’Amerique
Anthony Fauci devient au fil des années une figure majeure de la recherche scientifique aux États-Unis. Ses travaux, qui portent essentiellement sur le VIH ou encore la rhumatologie, finissent par forger sa renommée. En 1985, l’Université Stanford qualifie ses travaux sur le traitement de la périartérite noueuse (maladie auto-immune provoquant une inflammation des parois des vaisseaux sanguins, NDLR) et la granulomatose de Wegener (une maladie caractérisée par l’inflammation de certains vaisseaux sanguins, NDLR) comme étant “l’une des avancées majeures des 20 dernières années dans le domaine de la rhumatologie).
Fauci se fait un nom et parallèlement à la direction du NIAID, il est sollicité comme conseiller à la Maison-Blanche, alors dirigée par Ronald Reagan. Anthrax, SRAS, Grippe porcine, Ebola, Zika ... Il murmurera aux oreilles des présidents successifs, jusqu’à George W. Bush, qui lui remet la médaille de la Liberté pour ses efforts dans l’élaboration du plan d’urgence de Washington contre le sida en 2003. “Je suis passé d’années heureuses où je permettais aux gens d’être en meilleure santé à près d’une décennie noire où la plupart de mes patients sont morts”. Ce spécialiste en épidémiologie ne croit pas si bien dire.
C’est donc en toute logique que le choix de l’administration Trump se porte sur Fauci quand la pandémie de COVID-19 pointe son nez. Le directeur du NIAID est nommé en janvier 2020 à la tête de la cellule de crise de la Maison-Blanche sur le coronavirus. Malgré une longue carrière et des épidémies à la pelle à son actif, il est encore méconnu du grand public. Jusqu’au 13 mars 2020, date à laquelle Anthony Fauci apparaît aux côtés de Trump pour intervenir lors des points presse quotidiens de la Maison-Blanche sur la pandémie.
Crédits : ARA
Aux États-Unis comme en Europe, on découvre un personnage. Des discours précis et sans langue de bois, accompagnés d’un sourire figé narquois. Après des semaines de minimisation de l’ampleur de la pandémie par le président Trump, Anthony Fauci apporte alors un discours direct, n’hésitant plus à contredire, devant l’Amérique entière, le locataire de la Maison-Blanche, quitte à recevoir des menaces. “Vous ne devez jamais détruire votre propre crédibilité”. “Vous ne voulez pas entrer en guerre avec un président… Mais vous devez trouver le juste milieu pour pouvoir continuer à dire la vérité”, explique-t-il. En tout cas, Trump lui ne sera pour rien dans la destruction de la crédibilité de l’homme de science.
Anthony Fauci est la “personne la plus écoutée” aux États-Unis pendant cette épidémie. Il prend les commandes aussi bien sanitaires que politiques dans la gestion de la lutte contre le COVID. C’est lui qui interprète les vagues, annonce les projections, les mesures sanitaires comme la vaccination, le confinement ou le port du masque. Ce poids lourd, à la tête du NIAID depuis presque 40 ans et doté d’un budget de 6 milliards de dollars, alloué à la recherche scientifique, qui figure parmi les employés fédéraux les mieux payés avec environ 400 000 dollars par an, encore plus que le vice-président ou le ministre de la Justice, il n’hésite pas à hausser le ton contre son président, qui souhaite alléger les mesures et la distanciation sociale.
Tweets contre seringues, Mr. Covid n’en démord pas !
A propos du port du masque, Dr. Fauci se montre, comme beaucoup, aux USA comme ailleurs, très affirmatif. “À ce stade, le risque est faible [même si] ce risque peut changer (...) La question est donc de savoir si nous devons faire quelque chose de différent de ce que nous faisons déjà. Non. Devrions-nous tous porter un masque ? Absolument pas”. Comme beaucoup, encore une fois, il finit par rétropédaler. Plus tard, il affirmera même que les masques ont été l'une des solutions majeures pour freiner la propagation du virus.
Alerte spoiler : aucune preuve scientifique ne viendra confirmer l'efficacité des masques, pire, par grands nombre les études viendront prouver le contraire.
Anthony Fauci prône ensuite la fermeture des écoles pour “éviter que les enfants soient contaminés”, au moment où l’on alerte sur les effets dévastateurs de la fermeture des écoles, notamment les retards considérables d’apprentissage. Le risque pour les enfants de mourir de la maladie est pourtant très faible. Il ne sera désormais plus à une incohérence près.
Il en sera de même pour la vaccination, dont il ne cesse de vanter les mérites, insistant sur l’obligation vaccinale, faisant fi de l’immunité acquise par les personnes contaminées et guéries du COVID et qui, selon des preuves de plus en plus nombreuses, est plus efficace que le vaccin. Au lieu de cibler les populations les plus fragiles, Anthony Fauci, le sourire figé, impose une obligation de vaccin chez les enfants, les étudiants et les adultes en âge de travailler, dont ceux déjà immunisés par une première infection. On lui reproche alors l’impact de telles mesures sur l’économie mais également la politique sanitaire des États-Unis.
Sa relation avec Trump se corse au fil des jours et des semaines. En juillet 2020, le Doc contredit Trump à propos de la situation épidémiologique, le premier faisant part de son inquiétude quand le second mettait en avant la baisse du taux de mortalité. La Maison-Blanche devait réagir en annulant plusieurs points de presse de “l‘homme de science” obligeant le président à répondre publiquement à son spécialiste.
Plus tard, Donald Trump déclarera que le chef de sa Task Force “faisait beaucoup d’erreurs”, listant au grand public ces dernières. En octobre 2020, le Dr. Fauci est qualifié de “désastre” par le locataire de la Maison-Blanche, déclarant que “les gens en avaient marre du COVID”. Et Trump de promettre de le licencier juste après les élections.
La présidentielle approche et le directeur du NIAID est, par ricochet, un enjeu de campagne pour les deux candidats, l’autre étant Joe Biden. Donald Trump le critique en déclarant, lors d’un rassemblement, que son rival “veut écouter Fauci”, ce à quoi le démocrate réplique par un “oui”. La suite, on la connaît : début 2021, il est maintenu à son poste par le nouveau président.
Scientifique en chef du Complexe industriel de censure
Le New-Yorkais déclare éprouver un “sentiment libérateur”, décrivant la nouvelle administration à la Maison-Blanche comme étant “totalement transparente, ouverte et honnête”. Oui, tellement transparente et honnête qu’il adhère aux manœuvres du complexe industriel de censure ainsi qu’au narratif officiel sur le COVID. Il est, à ce stade, chargé de mener la politique de vaccination de l’Oncle Sam.
Les polémiques se déclenchent et il ne s’agit pas là de bisbilles avec Trump sur l’évolution des contaminations. Il est question de contrôle, de censure et de narratif imposé aussi bien à la communauté scientifique qu’au grand public. La déclaration de l’ancien président a une part de vérité : Fauci s’est trompé. Mais les voix qui se sont élevées ont vite buté sur une campagne de décrédibilisation dans les médias mainstream ou encore par la censure des Big Tech et des réseaux sociaux. Dr. Jay Bhattacharya, Dr. Sunetra Gupta et Dr. Martin Kulldorff, qui sont les rédacteurs de la Great Barrington Declaration, en sont le parfait exemple. Rappelons que Dr. Fauci est directeur du NIAID et gère un budget conséquent alloué à la recherche. Qui pourrait prendre le risque de perdre son emploi ou ses subventions en critiquant publiquement l‘homme ?
Cela ne date pas d’hier. En 38 ans de service, l’épidémiologiste n’a cessé de faire pression sur le monde médical. Un livre de l’avocat Robert Kennedy affirme même que la sommité est derrière des études frauduleuses. Et que l’une porte sur le COVID. En juin 2021, près de 3 000 de ses échanges de mails sont déclassifiés et publiés. Il est alors question de l’origine du virus, l'efficacité des masques, ou encore sur l’accès à l’hydroxychloroquine.
Les révélations accablent Anthony Fauci et démontrent que l’article "The Proximal Origin of SARS-CoV-2", un article majeur sur l’origine du coronavirus, dont les “travaux” sont dirigés par le professeur Kristian Andersen et son équipe, "ne se base pas sur une analyse scientifique, mais sur des hypothèses injustifiées". Le conseiller sanitaire en chef des présidents Trump et Biden s'est justement appuyé sans réserve sur celui-ci, afin de soutenir l’idée d’une origine "naturelle" du virus responsable du Covid et écarte celle d’une fuite de laboratoire. Le Département américain de la Défense semble avoir été au courant de la démarche du docteur Fauci pour imposer son récit, et sa politique consécutive de lutte contre l’épidémie en contradiction avec Donald Trump qui évoquait la possibilité d'un lien entre la pandémie de SARS-CoV-2 et un laboratoire de Wuhan, en Chine.
Si plusieurs de ces scientifiques ont co-signé en mars 2020 l’article "The proximal origin of SARS-CoV-2", quatre de ses participants ont rédigé l’article et envoyé un brouillon à Fauci” selon une commission parlementaire. En plus de cela, la théorie de fuite de laboratoire comme origine du Covid-19 est de plus en plus consensuelle aux États-Unis. Les chercheurs affirment avoir considéré la possibilité avant d’éviter d’en parler “en l'absence de preuves suffisantes”.
“Le spécialiste des maladies infectieuses” a peut-être “brillé” pendant de nombreuses épidémies, celle du COVID aura sa peau. Il annonce son départ pour décembre 2022. La nouvelle ne donnera pas lieu qu’à des hommages de la part de Joe Biden ou encore Barack Obama. On reproche toujours au “bureaucrate le plus destructeur de l’histoire américaine”, un des fonctionnaires fédéraux les mieux payés, sa gestion de COVID et les conséquences, aussi bien sur le plan sanitaire qu’économique.
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