Covid-19 : démissions en cascade des experts en santé des NIH et CDC américains
Les experts de la santé quittent en masse les institutions médicales et biomédicales gouvernementales aux États-Unis, gênés par ce qu’ils nomment "la mauvaise science" ou la "pseudo-science". Les démissions s’accumulent dans les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) et les National Institutes of Health (NIH) qui connaissent une véritable hémorragie de leurs personnels.
Pourquoi ces démissions soudaines ?
Le 14 juillet 2022, le Daily mail et le New York Post rapportent les propos écrits par les docteurs Marty Markary et Tracy Beth sur le site Common Sense de l’ancien chroniqueur du New York Times, Bari Weiss. Le professeur en santé publique de l’université John Hopkins et la consultante en épidémiologie pour le département de la Santé de l’État de Floride font état de ce phénomène massif et sans précédent que connaissent les CDH et les NIH mais également la FDA depuis quelques mois.
Les raisons de l’inquiétude et de l’exaspération du personnel médical et scientifique sont multiples. D’abord, ces institutions ont suscité plusieurs controverses depuis le début de l’épidémie de Covid-19. Régulièrement critiquées pour leurs messages incohérents, leurs décisions ne semblaient pas toujours conformes aux données de la science.
"Les choses sont devenues tellement politiques, alors à quoi servons-nous ?" aurait confié un haut fonctionnaire tandis qu’un autre scientifique aurait déclaré : « Avant, j’étais fier de dire aux gens que je travaillais au CDC. Maintenant, je suis gêné ».
Scientifiques et médecins sont tous les jours plus nombreux à dénoncer ce qu’ils nomment désormais « la mauvaise science », c’est-à-dire des données faibles ou erronées utilisées pour prendre des décisions de santé publique d’une importance cruciale. Des décisions qui se concentrent sur le seul virus sans jamais tenir compte de la santé globale des personnes et qui, de l’avis de plusieurs scientifiques, "sont motivées par ce qui est politiquement acceptable pour les gens de Washington ou pour l'administration Biden".
Les mesures restrictives dans les institutions scolaires
Parmi les décisions vivement critiquées figurent le soutien au port du masque des enfants dans les écoles et la fermeture des institutions scolaires à certaines périodes de la pandémie.
Des décisions arbitraires qui ne reposaient sur aucune donnée scientifique tandis que plusieurs études montraient que dans les écoles où les enfants avaient l’obligation de porter le masque, la circulation et la transmission du virus n’étaient pas moins élevées que dans celles qui ne l’imposaient pas. Des mesures qui, selon les auteurs, se sont donc révélées inutiles sur le plan virologique et qui ont eu comme conséquences un retard dans l’acquisition du langage et de la sociabilité chez certains jeunes enfants. Or, chacun sait que l’enfant, pour accomplir son développement social et linguistique correctement, a besoin de voir le visage des autres.
La fermeture partielle des écoles aurait également eu un impact négatif profond sur les enfants. Elle serait responsable de retards considérables d’apprentissage qui toucherait particulièrement les enfants des classes sociales défavorisées. Certains indicateurs montrent des pertes importantes d’apprentissage notamment dans le domaine des mathématiques, où il y aurait une chute de 20 % des taux de réussite.
Or, selon les dires de Marty Markary et Tracy Beth, plusieurs scientifiques de ces agences auraient fait part de leurs inquiétudes à ce sujet.
"Le CDC n'a pas réussi à équilibrer les risques du Covid avec les autres risques qui découlent de la fermeture des écoles (…) La perte d'apprentissage et les aggravations des problèmes de santé mentale ont été évidentes dès le début et ont empiré à mesure que les directives insistaient pour que les écoles restent virtuelles. L'orientation du CDC a détérioré l'équité raciale pour les générations à venir. Elle a laissé tomber cette génération d'enfants" aurait déclaré l’une des scientifiques du CDC.
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L’extension de l’obligation vaccinale aux jeunes enfants et aux nourrissons
De toutes les décisions, c’est certainement la politique vaccinale des très jeunes enfants et des nourrissons qui a le plus choqué les scientifiques et les médecins.
"C'est comme un film d'horreur qu'on me force à regarder et je ne peux pas fermer les yeux (…) Les gens reçoivent de mauvais conseils et nous ne pouvons rien dire" déclare un haut fonctionnaire de la FDA.
Selon Marty Markary et Tracy Beth, ce médecin de la FDA fait référence à deux événements au sein de l’agence. Tout d’abord, il aurait été heurté par la manière dont l’agence aurait autorisé les vaccins contre le Sars-CoV-2 pour les nourrissons et les très jeunes enfants, y compris pour ceux qui avaient déjà contracté le covid, sans données cliniques solides. Ensuite, la FDA aurait court-circuité des experts externes afin d’autoriser les injections de rappels pour les enfants.
Ce médecin est loin d’être le seul à déplorer cette situation puisque selon Marty Markary et Tracy Beth, le centre de recherche sur les vaccins des NIH aurait enregistré de très nombreuses démissions de plusieurs de ses scientifiques de haut niveau au cours de l’année précédente, dont le directeur, le directeur adjoint et le médecin en chef.
Pour nombre d’entre eux, les fortes recommandations générales émises pour les vaccins Covid chez les enfants sont incompréhensibles. Si la directrice des CDC, le docteur Rochelle Walensky a déclaré que les vaccins ARNm Covid devraient être administrés à toute personne âgée de six mois ou plus car ils sont sûrs et efficaces, la plupart des médecins et scientifiques savent désormais que cette directive est fondée sur des données extrêmement faibles et non concluantes fournies par les laboratoires Pfizer et Moderna.
"Il semble criminel que nous ayons émis la recommandation d'administrer des vaccins à ARNm Covid aux bébés sans disposer de données solides. Nous ne savons vraiment pas encore quels sont les risques. Alors pourquoi insister autant ? " a déclaré un médecin du CDC.
Un haut fonctionnaire de la FDA est du même avis : "Le public n'a aucune idée de la gravité de ces données. Elles ne devraient pas passer le cap d'une autre autorisation".
La question de la durée de protection est l’autre grande interrogation soulevée par ces scientifiques qui rappellent que si cette protection serait effective pendant quelques mois chez les adultes, il n'existe aucune donnée pour les jeunes enfants.
Ce n'est pas la première fois que des recommandations concernant le vaccin contre le Sars-CoV-2, fondées sur des preuves insuffisantes, sont imposées par ces agences.
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L’autre point soulevé par ces scientifiques est l'immunité naturelle qui a été ignorée. En effet, selon les scientifiques et les médecins, la grande majorité des enfants ont déjà eu le Covid. Pourtant, les autorités n’en ont pas tenu compte puisqu’aucune différence n’a été faite dans les mandats généraux de vaccination pour enfants. Or, en rendant obligatoires les vaccins et les rappels pour les jeunes en bonne santé, sans données solides à l'appui, ces agences ne font qu'éroder davantage la confiance du public. Une confiance qui serait en train de s’effondrer puisque seulement 2 % des parents d'enfants de moins de cinq ans ont choisi de les faire vacciner contre le covid tandis que 40 % des parents qui habitent des zones rurales affirment que leur pédiatre n'a pas recommandé le vaccin contre le covid pour leur enfant.
Enfin, les auteurs rappellent que ces démissions font suite à celles des deux principaux responsables de la réglementation des vaccins à la FDA, le Dr Marion Gruber, directrice du bureau des vaccins de la FDA, et son directeur adjoint, le Dr Philip Krause. Ceux-ci avaient démissionné de l'agence à l’été 2021 en raison des pressions politiques visant à autoriser les rappels de vaccins chez les jeunes. Après leur départ, ils ont écrit des commentaires cinglants expliquant pourquoi les données ne justifiaient pas une large autorisation des rappels. Ils avaient également affirmé dans le Washington Post que "la pression en faveur de rappels pour tout le monde pourrait en fait prolonger la pandémie" et n'avaient pas caché leurs préoccupations par rapport à ces injections supplémentaires, toujours basées sur la souche sauvage du virus disparue depuis plusieurs mois.
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La science a-t-elle été confisquée ?
Pendant les premiers temps de l'épidémie de Sars-CoV-2, il semble que la peur ait confisqué le débat scientifique. Comme l'a confié aux auteurs un scientifique du NIH : "Il y a un silence, une réticence des scientifiques de l'agence à dire quoi que ce soit. Même s'ils savent qu'une partie de ce qui est dit par l'agence est absurde."
Mais la confiscation du débat ne pouvait pas durer éternellement. Et les très nombreuses études sur l’immunité naturelle, sur l’efficacité très médiocre des vaccins et leurs effets secondaires sont venues fragiliser un peu plus chaque jour le dogme vaccinal, révélant des données bien éloignées des effets d'annonce destinées à promouvoir la campagne de vaccination.
Peu à peu, il semble que l’exigence morale des scientifiques et médecins ait pris le pas sur la peur à mesure qu’ils prenaient conscience de la dangerosité de ces politiques sanitaires inefficaces et délétère. Cependant, pour les docteurs Marty Markary et Tracy Beth, le mal est fait et la réponse officielle de la santé publique au Covid pourraient selon eux avoir sapé la confiance du public dans la santé publique et entraîner un rejet global de l’ensemble des vaccins par la population, y compris ceux qui ont prouvé leur innocuité et leur efficacité depuis longtemps.
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