Vaccination des enfants, rappels et maladies auto-immunes : analyse de Jean-Marc Sabatier

Auteur(s)
Estelle Fougères, pour FranceSoir
Publié le 31 décembre 2021 - 16:38
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Jean-Marc Sabatier, le grand entretien - partie 2
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Jean-Marc Sabatier, directeur de recherches au CNRS
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Que savons-nous de l’immunité ? Comment celle-ci se mobilise-t-elle lors d’une infection ou d’une vaccination ? Qu’est-ce que l’immunité innée non spécifique ? Et l’immunité adaptative ou acquise ? Comment les vaccins ont-ils été élaborés ? Ont-ils encore une efficacité sur les nouveaux variants ? Quelle dangerosité pour le nouveau variant Omicron ?  Que sont les phénomènes ADE (Antibody Dependent Enhancement) et ERD (Enhanced respiratory disease) ? Qu’en est-il des effets secondaires de la protéine Spike vaccinale ? Des injections répétées et multiples peuvent-elles conduire à un dérèglement durable du système immunitaire ? Quel rôle la vitamine D peut-elle avoir sur la prévention de l’infection ?

Tels sont les grands thèmes abordés par Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS et docteur en biologie cellulaire et microbiologie, affilié à l’institut de neuro physiopathologie à l’université d’Aix-Marseille, avec qui nous nous sommes entretenus. Nous précisions que Jean-Marc Sabatier s'exprime ici en son nom.

Lire ou relire la première partie de l'entretien

Aujourd’hui, nous publions la deuxième partie de cet entretien.


Estelle Fougères - Si on reprend un peu les événements, on s'aperçoit que toutes les barrières de sécurité ont sauté. Peter McCullough, qui a participé à plusieurs certifications aux États-Unis pour la Food and Drug Administration (FDA), disait qu’en 1976, le vaccin contre la grippe porcine avait été arrêté au 25ᵉ mort alors qu'un quart de la population américaine était déjà vaccinée. Et après cet arrêt, il y a eu quelques morts en plus puisqu'ils sont arrivés à 54. Aujourd'hui, avec cette vaccination contre le Sars-CoV-2, il semble que le nombre de morts est plus important tandis que le problème est mondial.

Jean-Marc Sabatier - Oui, il y aurait possiblement des centaines de morts dus au vaccin via une toxicité de la protéine Spike produite.

Estelle Fougères - Vous avez écrit que les enfants, du fait de leur système immunitaire, ne risquaient rien. Il me semble que c'est effrayant de vacciner les enfants, les adolescents et même les personnes jeunes surtout avec ces rappels.

Jean-Marc Sabatier - En effet, et c'est la raison pour laquelle je souhaite alerter parce qu'à ce jour, ils sont partis pour faire des doses de rappel, comme aux États-Unis et d’autres pays. Nous venons à peine de commencer la troisième dose et déjà les autorités, notamment le professeur Delfraissy, parlent de la quatrième dose. On voit bien qu’on est parti pour de multiples injections de rappel.

Néanmoins, il y a des voix qui commencent à s’élever contre ces injections multiples un peu partout dans le monde. Par exemple, il y a eu un comité consultatif de sécurité des vaccins en Israël qui s'est très récemment opposé en émettant un avis défavorable sur la quatrième dose.

Il faut comprendre que ce type de rappel n'a pas de sens, puisque le vaccin actuel est toujours basé sur la protéine Spike du virus de Wuhan qui a disparu, et l'efficacité des vaccins dits de première génération est en train de s'effondrer complètement.

Or, ce n'est pas anodin de faire produire cette protéine Spike par les vaccins à ARNm ou à vecteurs viraux. On vous explique que l’on fait un rappel avec une troisième dose vaccinale, puis éventuellement une quatrième dose, afin d’augmenter le taux des anticorps neutralisants. Mais le problème majeur, c'est que lorsqu'on fait un rappel de vaccin pour faire produire cette protéine Spike par nos cellules, on va également faire produire des anticorps facilitants. Il existe également une toxicité directe de la protéine Spike produite.
Et plus la molécule est longue — ce qui est le cas de la protéine Spike qui est une grande molécule, plus il y a de chances de faire produire des anticorps facilitants, car on multiplie le nombre d'épitopes. En d'autres termes, plus la molécule est longue et plus on a de sites qui vont être potentiellement reconnus par le système immunitaire.

Si, par exemple, vous travaillez sur une protéine Spike très raccourcie qui fait 50 résidus d’acides aminés, vous aurez peut-être un ou deux épitopes. Par conséquent, en l’injectant, vous allez produire des anticorps contre une ou deux région(s). En revanche, si vous produisez une molécule qui est très longue, il va y avoir de nombreux anticorps dirigés contre différentes régions de la molécule. Plus la molécule est longue et plus vous aurez d'épitopes : des épitopes à la fois neutralisants, mais également facilitants et des épitopes neutres.

Proportionnellement, la région du RBD (Receptor Binding Domain), c'est-à-dire la région de la protéine Spike qui reconnait le récepteur ECA2 (enzyme de conversion de l’angiotensine-2) des cellules cibles, est assez limitée. Et pour le reste, à l'exception de la région N-terminale, le NTD, pour laquelle il y a aussi des anticorps neutralisants, vous avez potentiellement pas mal d'épitopes facilitants. Par conséquent, si avec un rappel de troisième ou de quatrième dose, vous augmentez par exemple la proportion d'anticorps neutralisants d'un facteur 10, peut- être que vous allez augmenter d'un facteur 20 ou 30 la proportion d'anticorps facilitants. Donc le rapport bénéfice/risque diminue, c'est-à-dire que la balance anticorps neutralisants/anticorps facilitants devient encore plus défavorable. Et, bien évidemment, plus il y aura d’injections et plus cela deviendra défavorable. Le risque majeur étant, je tiens à le rappeler, le dérèglement de l’immunité innée et autres effets délétères induits par la protéine Spike vaccinale.

Estelle Fougères - Est-ce que l'on contrarie la nature ? Si l'on reprend les choses, ce virus devient de moins en moins virulent à mesure qu'il mute. Cependant, une vaccination inappropriée pourrait-elle contrarier Mère Nature et, si tel était le cas, pourrait-on en finir moins facilement avec ce virus ?

Jean-Marc Sabatier - Oui, tout à fait. Les injections avec les vaccins de première génération pourraient et devraient être arrêtées. Les variants actuellement présents, le Delta et l'Omicron, sont beaucoup moins dangereux. Si quelques personnes — les plus fragiles — peuvent faire des infections plus graves, la létalité devrait être très faible et pour la très grande majorité des personnes qui contracteront ces variants, l'infection devrait être bénigne.

En revanche, si on continue à injecter toute la population avec des rappels multiples de ces vaccins qui sont dépassés puisqu'ils sont de première génération et qu’ils reposent sur la protéine Spike de Wuhan, on pourrait augmenter les pathologies et la létalité de façon importante à plus ou moins long terme. Et à la place d'être à une fraction de pourcent de mortalité, il pourrait y avoir beaucoup plus — en pourcentage — de formes mortelles.

Cependant, au-delà du phénomène ADE qui est inquiétant, l'autre problème de ces rappels est en rapport avec une action directe de la protéine Spike. Cette protéine Spike vaccinale n'est pas parfaite. L’une des raisons à cela vient des modifications vraisemblablement inappropriées faites sur la protéine Spike. Il y a eu deux modifications : en positions 986 et 987. Ils ont introduit deux résidus de proline.

La protéine Spike vaccinale a un problème majeur qui la rend dangereuse pour les gens vaccinés. Le danger vient du fait qu’il y a une certaine proportion de cette protéine Spike qui est capable de reconnaître le récepteur ECA2 (l'enzyme de conversion de l'angiotensine 2, qui est le récepteur reconnu par le virus). En effet, le virus Sars-CoV-2 se fixe sur le récepteur ECA2 via sa protéine Spike. Et ce récepteur, lorsqu'il fonctionne normalement en l'absence de virus, a une fonction de dégradation d’une hormone appelée l'angiotensine 2. Mais lorsque le virus est présent et qu'il occupe le site (il se fixe sur le récepteur ECA2), celui-ci va gêner la dégradation de l'angiotensine 2.

Cela va entraîner une augmentation de la concentration plasmatique de l'angiotensine 2. Il y a moins d'angiotensine 2 dégradée, donc sa proportion augmente. Cette angiotensine 2 a son propre récepteur qui s'appelle AT1R. Comme il va y avoir un excès d'angiotensine 2 en présence du virus — puisque le virus occupe le récepteur ECA2 gênant ainsi la dégradation de l'angiotensine 2, cet excès d'angiotensine 2 va suractiver le récepteur AT1R. Et c'est ce récepteur-là qui est délétère puisqu’il est responsable des maladies Covid-19.

Ce récepteur seul est à l'origine de l'activation de nombreuses voies métaboliques qui peuvent être très délétères sur l’organisme. Il s’agit de voies métaboliques indispensables pour un fonctionnement normal du corps humain, c'est-à-dire que ce récepteur est nécessaire au bon fonctionnement du corps humain. Par conséquent, lorsqu’il est suractivé soit par le virus, soit la protéine Spike vaccinale, il se met à dysfonctionner. Étant lié à de nombreux organes et tissus qu'il contrôle, celui-ci devient très délétère.

Et c'est ce que l'on observe parfois avec les personnes vaccinées qui ont des effets secondaires majeurs, qui peuvent être gravissimes. Heureusement, ces effets restent rares.
À mon avis, ce sont essentiellement des personnes carencées ou insuffisantes en vitamine D, ou des personnes qui présentent des comorbidités importantes qui subissent des effets secondaires. Celles-ci peuvent faire des thromboses, des coagulopathies, des maladies auto-immunes, et autres pathologies. Un arrêt cardiaque, bien qu’extrêmement peu probable, est théoriquement possible (via un syndrome de détresse respiratoire aiguë) suite à la vaccination. Tout cela parce que la protéine Spike vaccinale est capable, dans une certaine proportion, de se fixer sur le récepteur ECA2. Et en se fixant sur ce récepteur, elle fait la même chose que le virus, c'est-à-dire qu'elle suractive le récepteur AT1R. Ce récepteur AT1R est hypertensif, c'est-à-dire qu'il provoque une hypertension des vaisseaux sanguins. Il est également pro-inflammatoire, c'est-à-dire qu'il lance l'orage de cytokines qui est très délétère (l'orage de cytokines est la production d'interleukine-6, d'interleukine-1-béta, de TNF-alpha, d'interféron-gamma, etc.). Ce récepteur AT1R suractivé peut également provoquer un stress oxydatif puisqu'il fait produire des particules réactives de l'oxygène qui sont très délétères pour les mitochondries et les cellules parce qu'elles les mettent en apoptose. L'apoptose, c'est la mort cellulaire programmée.

Estelle Fougères - C'est ce qu'on appelle le suicide des cellules ?

Jean-Marc Sabatier - C'est exact. L'apoptose, ce sont les cellules qui se mettent en condition de mort cellulaire avec une fragmentation du matériel génétique et une destruction des centrales énergétiques de la cellule, les mitochondries. Et cela est associé à un relargage de ce qu'on appelle les ROS (Reactive Oxygen Species), c'est-à-dire les particules réactives de l'oxygène. Ce qui se passe, c'est que ce récepteur AT1R qui est suractivé par un excès d’angiotensine 2 en présence du virus ou de la protéine Spike vaccinale, a un effet pro-oxydant, c'est-à-dire qu'il va relarguer ces particules réactives de l'oxygène qui vont tuer les cellules. Donc, il y a un effet très délétère.

Estelle Fougères - Apparemment, c'est ce qui se passe parfois dans un second temps de la maladie. Il peut y avoir après quelques jours une phase inflammatoire dont on dit qu’elle est la plus dangereuse.

Jean-Marc Sabatier - Il y a un stress oxydant, associé à la phase pro-inflammatoire. C'est la raison pour laquelle, dans le traitement de la Covid-19, on recommande de prendre de la vitamine C (préférentiellement liposomale), qui est un anti-oxydant qui permet de piéger les particules réactives de l'oxygène qui résultent de la suractivation du récepteur AT1R. Ainsi, lorsqu’on suractive le récepteur AT1R en présence d'un excès d'angiotensine 2, on fait produire des particules réactives de l'oxygène qui vont altérer puis tuer les cellules en détruisant les mitochondries et le matériel génétique du noyau cellulaire.

Or, ce récepteur AT1R, en plus d'être pro-oxydant, est pro-thrombotique, c'est-à-dire qu'il provoque des thromboses. Et ces thromboses-là, avec les myocardites, les péricardites, etc. C'est vraiment un effet secondaire majeur que l'on observe avec la vaccination, ou bien avec les infections par le virus Sars-CoV-2. On voit également des coagulopathies avec des déficits de plaquettes sanguines (thrombocytopénie), ainsi que des maladies auto-immunes qui apparaissent ou s’aggravent. Et tout ça est dû à la suractivation du récepteur AT1R qui est vraiment au centre des maladies Covid-19. Ce récepteur AT1R, comme je vous l'ai dit, est hypertenseur, pro-inflammatoire, pro-oxydant et également pro-angiogénique, c'est-à-dire qu'il permet une meilleure vascularisation des tumeurs. Il peut donc favoriser le développement des cancers latents ou encore aider les tumeurs à grossir puisqu'il va aider la vascularisation de la tumeur. Souvent, les substances anti-cancéreuses sont anti-angiogéniques. Là, c'est pro-angiogénique donc c'est l'inverse, cela va vasculariser les tumeurs et les faire grossir. Le récepteur AT1R est également pro-fibrosant et hypertrophiant des organes, et provoque une chute du monoxyde d’azote.

Estelle Fougères - Pour revenir au problème du cancer, certains cancérologues ont constaté des formes de cancers qu'ils n'avaient jamais vues auparavant, et ce, depuis la vaccination.

Jean-Marc Sabatier - Oui, cela ne m'étonne pas.

Estelle Fougères - Que conseilleriez-vous pour les gens qui ont eu les deux doses, qui depuis ont pris conscience de la dangerosité de cette vaccination et qui ne veulent pas continuer en faisant les rappels. Que pouvez-vous leur recommander afin qu'ils ne tombent pas malades ?

Jean-Marc Sabatier - Ce qui est essentiel, c'est qu'ils contrôlent leur taux de vitamine D (calcidiol) et se supplémentent fortement si nécessaire. Il faut également qu'ils prennent du zinc. En fait, la vitamine D va activer de nombreuses voies métaboliques et le zinc est souvent un co-facteur de protéases impliquées dans ces voies métaboliques. Il s’agit de métallo-protéases à zinc, qui sont des molécules qui clivent les protéines ou les peptides uniquement en présence de zinc.

Mais le zinc est également important parce qu'il va permettre à certains facteurs de transcription de transcrire des gènes. Et lorsque vous prenez de la vitamine D, celle-ci vous permet d'activer des centaines de gènes. Pour que ces gènes soient activés, il faut qu'il y ait une transcription de ces gènes pour que les ARN messagers issus de ces transcriptions puissent être traduits en protéines. Il faut donc qu'il y ait des facteurs de transcription qui soient capables de transcrire des gènes ; certains facteurs de transcription fonctionnent uniquement en présence de zinc. S'il n'y a pas de zinc, la transcription de ces gènes ne se fait pas.

Parallèlement au zinc, il y a également besoin de magnésium. Le magnésium est important parce que de nombreuses enzymes fonctionnent avec le magnésium (il est un co-facteur d'un certain nombre d'enzymes). Mais surtout, c'est important par rapport à la vitamine D car les enzymes hydroxylases (25-hydroxylase et 1alpha-hydroxylase) qui transforment la vitamine D inactive en calcitriol bioactif ne fonctionne correctement qu’en présence de magnésium. Parce que lorsque vous prenez de la vitamine D3 (cholécalciférol) que vous absorbez sous forme d'ampoules ou de gélules, cette forme est complètement inactive. Elle a besoin d'être modifiée deux fois, pour devenir active. Elle est modifiée une première fois dans le foie et doit être modifiée une deuxième fois dans le rein. Dans le foie, elle est modifiée par une 25-hydroxylase (c'est une enzyme qui va hydroxyler en position 25). La (25-hydroxy)-vitamine D3 (appelée calcidiol) circule dans le sang et doit migrer vers le rein pour être transformée une seconde fois par une 1-alpha hydroxylase en (1 alpha, 25) dihydroxy-vitamine D3, appelée calcitriol. Donc le calcitriol, c'est la forme active de la vitamine D qui a été deux fois modifiée. Par conséquent, avec un déficit en magnésium, il n’est pas possible de transformer la vitamine D3 en calcitriol.

Parallèlement au magnésium, il faut également avoir de la vitamine K2, de la vitamine C liposomale, voire du glutathion ou du sélénium, et autres. Tout cela va aider les voies métaboliques, en permettant à l'organisme de fonctionner de façon optimale car il n'est pas carencé en vitamines, oligo-éléments et minéraux. En prenant de la vitamine D, vous allez activer de nombreuses voies métaboliques. Et pour qu'elles s'activent toutes correctement et de façon optimale, il faut que tout soit là, c'est-à-dire que tous les co-facteurs possibles d'enzymes soient présents.

Estelle Fougères - Vous aviez expliqué au Conseil Scientifique Indépendant que nous vivons dans des pays où il y a peu de soleil en hiver. La raison pour laquelle, il est difficile d'avoir un taux correct de vitamine D au quotidien puisqu'il faudrait manger 80 œufs ou 1,5 kilo de saumon ou s'exposer pendant 7 heures au soleil, c'est impossible. Et c'est la raison pour laquelle il est nécessaire d'avoir recours à une supplémentation en vitamine D dont vous recommandez de la prendre quotidiennement. 

Jean-Marc Sabatier - En effet, il est préférable de prendre la vitamine D tous les jours et à des doses plus importantes que ce qui était recommandé jusqu'à présent. Par exemple, en Angleterre, ils ont supplémenté la population en vitamine D, contrairement à la France, mais la supplémentation a été faite avec 400 UI par jour, ce qui est insuffisant. Or, pour une personne normale de 70 kilos, il faudrait environ 4000 UI de supplémentation en vitamine D par jour.

Estelle Fougères - Vous expliquiez qu'il y avait peu de risques de surdosage pour la vitamine D. Peut-être qu'il faut faire un peu plus attention avec les surdosages de zinc ou du sélénium ?

Jean-Marc Sabatier - Tout à fait, lorsque vous prenez de la vitamine D, votre risque d'être surdosé est quasiment nul. Pour être surdosé, il faudrait en prendre pendant une longue période et il faudrait prendre des doses particulièrement élevées pour arriver au bout de quelques semaines ou de quelques mois à s'approcher de la dose toxique. Parce que la dose toxique, c'est-à-dire la dose pour laquelle débute une toxicité de la vitamine D, est estimée à 150 nanogrammes de calcidiol par mL de sang (voire 200 nanogrammes de calcidiol par mL), c'est-à-dire que la barre est très haute. Il faut savoir que la montée en vitamine D, lorsque l’on se supplémente en vitamine D, est généralement lente, mais cela dépend des personnes. Si vous prenez, par exemple, deux ampoules à 100 000 UI de vitamine D, ce qui fait 200 000 UI en instantané, et si vous faites un dosage de vitamine D quelques jours après, vous pourrez constater que le taux de calcidiol n'a pas beaucoup augmenté. Si vous étiez par exemple à 30 nanogrammes de calcidiol par mL, vous ne serez probablement même pas à 40 nanogrammes de calcidiol par mL. Donc, l'idéal pour que ça soit efficace, c'est que ce soit pris chaque jour, avec une dose satisfaisante et sans interruption. Pour rappel, il est important de suivre l’évolution du taux de calcidiol avec votre médecin, par des analyses de sang.

Estelle Fougères - Je voudrais également revenir sur la vitamine C puisque Linus Pauling, prix Nobel de Chimie, grand promoteur de la vitamine C, disait qu'il fallait la prendre en gramme.

Jean-Marc Sabatier - Oui, il s’agit de un à trois gramme(s). En cas de Covid-19, la prise de deux grammes de vitamine C par jour (durant quelques jours) est recommandée.

Estelle Fougères - Et c'est quelque chose qui est rarement conseillé. De plus, elle est plutôt présentée en milligrammes et pas toujours sous forme liposomale.

Jean-Marc Sabatier - Oui, la forme liposomale est appropriée car la vitamine C est liposoluble. C'est comme la vitamine D, qui doit idéalement être prise à midi lors d’un repas un peu gras. La vitamine D est soluble dans les graisses, mais est insoluble dans l'eau. La prendre avec un repas gras augmente l'absorption de la vitamine D d'environ 30 %.

Estelle Fougères - Beaucoup de thèmes ont été abordés. Y a-t-il des choses que vous souhaiteriez ajouter à cet entretien ?

Jean-Marc Sabatier - Oui, le point important sur lequel je souhaite alerter à nouveau (notamment les autorités sanitaires), ce sont les dangers associés aux rappels vaccinaux multiples, liés à une toxicité directe de la protéine Spike (organes, tissus et système immunitaire), ainsi que les phénomènes ADE et ERD. ERD est l'abréviation de Enhanced Respiratory Diseases (facilitation des maladies respiratoires).

Cette facilitation des maladies respiratoires inclut le phénomène ADE. Dans l'ERD, vous avez l'ADE et également tout ce qui facilite l'infection des cellules par le virus, mais qui ne dépend pas des anticorps. Je rappelle que l'ADE est l'abréviation de Antibody Dependent Enhancement, c'est-à-dire une facilitation de l'infection dépendante des anticorps. Mais vous pouvez également avoir une facilitation de l'infection qui ne dépend pas des anticorps. Ceci est inclus dans le phénomène ERD. On parle essentiellement d'ADE mais on devrait plus parler d'ERD parce qu’il s’agit du phénomène global.

Par exemple, une substance qui va favoriser l’orage de cytokines très délétère est associée à l'ERD. Le phénomène ne repose donc pas sur l'ADE puisqu'il est indépendant des anticorps.

Aussi, une molécule pro-inflammatoire qui va attirer localement de nombreuses cellules du système immunitaire qui vont produire des cytokines délétères pour la cellule doit être associée au phénomène ERD. Ainsi, le phénomène ERD répond également de l’immuno-pathologie à médiation cellulaire.

Cependant, au-delà des phénomènes ERD/ADE, je voulais revenir sur le fait que tous ces rappels conduisent au dysfonctionnement de l'immunité innée (et par voie de conséquence, de l’immunité adaptative/acquise). Il existe des travaux scientifiques qui montrent que la protéine Spike, ou l'injection répétée et massive d'un vaccin, peut conduire à un dérèglement durable du système immunitaire. Ceci suggère que les cellules de l'immunité innée ne vont plus être capables d'effectuer correctement leur travail. Et cela peut avoir pour conséquence d’initier des maladies auto-immunes. Si l’on procède à des injections multiples et massives du même vaccin, il y aura un dysfonctionnement inévitable de l'immunité innée, avec l'apparition de maladies auto-immunes ou une aggravation de celles-ci, voire de cancers, de troubles neurologiques et autres pathologies.

Estelle Fougères - Il y a quelques jours, une étude est parue sur ce sujet dans le Lancet.

Jean-Marc Sabatier - Effectivement. Il y a également deux articles actuellement soumis pour publication : ici et . Ils montrent que la protéine Spike provoque un dysfonctionnement de l'immunité innée. Plusieurs articles déjà publiés vont dans ce sens. Une publication de 2009 indique que des immunisations répétées du même antigène, au-delà du seuil de tolérance/criticité auto-organisée du système immunitaire, se traduit par un dysfonctionnement de l'immunité innée.

L'immunité innée reconnaît les protéines du soi et du non-soi. Lorsque l'immunité innée dysfonctionne, celle-ci peut reconnaître une protéine du soi comme étant une protéine étrangère. Cela peut initier une maladie auto-immune. Dans le cadre des maladies Covid-19 résultant d’infections au Sars-CoV-2, des problèmes d’immunité innée ont déjà été décrits. Pourquoi ? Parce que le système rénine-angiotensine, qui est suractivé par le virus, contrôle l'immunité innée. À partir du moment où le système rénine-angiotensine est dysfonctionnel — et il le devient à cause du virus — il peut dérégler l'immunité innée.

On peut observer des déclenchements de maladies auto-immunes avec la présence, chez certaines personnes, d’anticorps anti-ECA2. Il s’agit d’anticorps dirigés contre le récepteur cellulaire du Sars-CoV-2 (l'enzyme de conversion l'angiotensine 2).

On retrouve aussi parfois des anticorps auto-immuns dirigés contre le facteur VIII de la coagulation (maladie auto-immune de l’hémophilie acquise), et des anticorps anti-plaquettaires (maladie auto-immune de purpura thrombopénique immunologique). Certains anticorps auto-immuns sont dirigés contre la gaine de myéline (sclérose-en-plaques), etc. Des maladies auto-immunes diverses peuvent être déclenchées et n’apparaître qu’après plusieurs mois, voire plus d’une année après. Ces effets indésirables peuvent donc être latents et apparaitre tardivement. Pour certaines personnes souffrant de maladies auto-immunes, une aggravation de la maladie peut être observée.

Estelle Fougères - Il y a eu des témoignages, notamment aux États-Unis. Une mère a témoigné à la télévision américaine pour parler du cas de sa fille de 13 ans qui a participé aux essais Pfizer. Aujourd’hui alitée, cette jeune-fille souffrirait de 13 maladies auto-immunes.

Jean-Marc Sabatier - Il s’agit d’un cas extrême très regrettable. Il y a deux choses. Déjà, un article publié en 2009 suggérait que, quel que soit l’antigène, si trop de rappels étaient effectués (c'est-à-dire si on sature/déborde le système immunitaire), l'immunité innée sera immanquablement déréglée, conduisant à l’apparition de maladies auto-immunes.

En plus, dans le cas du Sars-CoV-2, pour vacciner, on va utiliser un système biologique (ARNm, vecteur viral) qui va produire la protéine Spike. Cette protéine Spike dérègle un système (le système rénine-angiotensine) qui contrôle l'immunité innée. Il y a donc un double effet. D'une part, vous allez saturer le système immunitaire parce que vous avez dépassé le seuil de tolérance/criticité auto-organisée du système, donc vous allez déclencher des maladies auto-immunes. Et en plus, vous avez la protéine Spike qui va dérégler cette immunité innée puisqu'elle agit directement sur le système rénine-angiotensine qui contrôle cette immunité innée.

Personnellement, je crains que l’on se dirige vers une catastrophe sanitaire sans précédent si la politique de rappels multiples avec des vaccins quasiment obsolètes et potentiellement dangereux (compte-tenu de la toxicité démontrée de la protéine Spike vaccinale) se poursuit. Comme les autorités semblent s’orienter vers des rappels tous les 4 à 6 mois, nous allons être prochainement dans une situation critique. Par conséquent, le problème ne sera même plus l'ADE ou ERD mais pourrait bien être le déclenchement des maladies auto-immunes, des cancers, et autres pathologies. Il faut vraiment retenir que la protéine Spike suractive le système rénine-angiotensine qui va altérer l'immunité innée et que le système rénine-angiotensine, impliqué dans de nombreuses voies métaboliques majeures, est directement à l’origine (lorsqu’il est suractivé) des thromboses, coagulopathies, myocardites, péricardites, etc. Ces dernières sont en fait des maladies Covid-19 qui vont être induites soit par une infection naturelle au virus Sars-CoV-2, soit qui seront directement déclenchées par la protéine Spike vaccinale.

Voir la suite : L'analyse de Jean-Marc Sabatier, troisième et dernière partie

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