Attentat d'Istanbul : chasse à l'homme pour tenter retrouver le terroriste du club Reina
Plus de 24 heures après l'attentat qui a frappé le club Reina d'Istanbul au soir du Nouvel an, l'auteur de la fusillade qui a coûté la vie à 39 personnes, dont une Franco-tunisienne, est toujours introuvable. La police turque s'est lancée dans une vaste chasse à l'homme pour tenter de retrouve le suspect dans une ville de plus de 14 millions d'habitants.
Le Premier ministre turc Binali Yildirim a précisé dimanche 1er au soir que l'agresseur avait laissé son arme sur les lieux et "profité de l'anarchie pour s'enfuir".
Il était environ 1h15 (22h15 GMT) du matin dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier lorsque le tireur, déguisé en père Noël pénètre dans la boîte de nuit après avoir abattu un policier et un civil qui étaient à l’extérieur, avant de s'engouffrer dans l'établissement. Là, il ouvre le feu avec une arme de type Kalashnikov sur les 700 à 800 personnes réunies pour fêter la nouvelle année. Pour échapper aux rafales mortelles, bon nombre de cibles préfèreront se jeter dans les eaux glacées du Bosphore –la discothèque se trouve sur le détroit– pour sauver leur vie.
Le Reina est un établissement très connu de la mégalopole turque, et de nombreux visiteurs de passage à Istanbul s’y rendent, ce qui explique le nombre important de ressortissants étrangers parmi les victimes. Selon le dernier bilan provisoire des autorités, 39 personnes ont été tuées, dont au moins 15 étrangers, et 65 ont été blessées dans cette attaque.
Aucune revendication n'est pour l'hezure parvenue aux autorités turques. Les séparatistes kurdes ont nié leur implication dans l'attaque terroriste, Murat Karayilan, l'un des chefs Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), a affirmé dimanche que "les forces kurdes n'ont rien à voir" avec l'attentat.
Aucune revendication n'est venue non plus du côté de l'Etat islamique (EI), cible depuis août d'une offensive des forces turques dans le nord de la Syrie, notamment sur le front d'al-Bab où elles appuient des groupes rebelles syriens. Les djihadistes de l'organisation terroriste ont mené, en représailles, plusieurs attentats sanglants en Turquie, dont un contre l'aéroport Atatürk d'Istanbul qui avait coûté la vie à 42 personnes.
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