Attentats à Bruxelles : la France presse l'UE d'adopter le PNR contre le terrorisme
Manuel Valls a de nouveau appelé ce mardi 22 le Parlement européen à adopter rapidement, après les attentats de Bruxelles, le registre européen des passagers aériens, dit "PNR" pour "Passenger Name Record", malgré l'hostilité de parlementaires européens, de gauche notamment, à l'encontre de cet outil de l'antiterrorisme.
"A mon tour, je le dis: il est temps de l'adopter. Et je dis notamment aux groupes socialiste et écologiste du Parlement européen: chacun doit prendre ses responsabilités", a dit le Premier ministre devant les députés français à l'Assemblée nationale. "Le gouvernement de la France a besoin du soutien du Parlement européen, de tous. On a assez perdu de temps sur cette question", a déploré M. Valls.
Lors de la même séance de questions, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait jugé "irresponsable" de "retarder le vote sur la mise en place du PNR, car sans ce vote nous ne serons pas en situation de protéger l'Europe face au risque terroriste".
Le Parlement européen ne devrait pas adopter avant avril au plus tôt le PNR ("Passenger Name Record"), qui désigne les informations fournies par les passagers aux transporteurs aériens, qui auront l'obligation de les transférer aux Etats membres concernés par un vol, lesquels devront ensuite les partager avec les autres.
Ce report du vote européen, initialement espéré au début de l'année, est dû aux groupes socialistes, libéraux et Verts, selon des sources parlementaires. L'objectif est qu'il soit adopté en même temps qu'un autre texte sur la protection des données.
"Le PNR a été mis en débat avec un autre sujet", a souligné M. Valls.
Un compromis politique difficile avait été conclu en décembre dernier entre les négociateurs du Parlement et des Etats membres de l'UE.
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