Brexit : Hollande, Merkel, Juncker et même Kerry, tous ligués contre Cameron

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PP
Publié le 29 juin 2016 - 12:33
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Le Premier ministre britannique, David Cameron.
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"L'UE est assez forte pour surmonter le départ de la Grande-Bretagne", a tranché Angela Merkel.
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Les chefs d'Etat européens sont déterminés à ne pas faire de cadeau à David Cameron dans les futures négociations sur le Brexit. "Si le Royaume-Uni veut rester dans le marché unique, il faudra qu'il en paie le prix dans tous les sens du terme", a notamment prévenu François Hollande.

C'est de sa faute, et il n'est pas question de lui faire de cadeau. Voilà en substance l'état d'esprit des chefs d'Etat européens, déterminés à faire le moins de concessions possibles à David Cameron sur le Brexit. Au Premier ministre britannique qui est venu quémander une sortie négociée "aussi constructive que possible", lors d'un dîner réunissant les 28 à Bruxelles, mardi 28 au soir, tous ont opposé une fin de non-recevoir. Même son alliée Angela Merkel.

"On ne peut pas avoir la liberté des capitaux, la liberté des marchandises, la liberté des services et puis dire pour les personnes +restez chez vous+. Non, ça ne marche pas comme ça, c'est les quatre libertés ou aucune", avait prévenu François Hollande. "Si le Royaume-Uni veut rester dans le marché unique, il faudra qu'il en paie le prix dans tous les sens du terme".

Un discours plus que ferme soutenu par la chancelière allemande qui a de son côté assuré que "celui qui sort de la famille ne peut pas s'attendre à ce que tous ses devoirs disparaissent et que ses privilèges soient maintenus". En bref, "l'UE est assez forte pour surmonter le départ de la Grande-Bretagne, elle est assez forte pour continuer à aller de l'avant même à 27 membres".

Si les 27 ont convenu "qu'un peu de temps est nécessaire pour que le calme revienne" et donc de laisser un petit délai au Royaume-Uni pour enclencher l'article 50, Jean-Claude Juncker a précisé que "nous n'avons pas des mois pour méditer". Sauf que Cameron se sentirait "incapable" de négocier la sortie de l'UE et "n'a aucune idée de comment s'y prendre" selon John Kerry, qui l'a rencontré récemment. La pression est très forte pour que le processus aille vite, alors que le Premier ministre britannique qui doit démissionner d'ici trois mois a rappelé qu'il laissera à son successeur le soin de l'enclencher.

Ce qui a le don d'énerver ses futurs ex-partenaires. "Ici, on n'est pas sur Facebook, où +c'est compliqué+. On est mariés ou on n'est pas mariés", l'a ainsi tancé le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel mardi soir. La séparation est toutefois bien actée du côté des 27 qui ont organisé ce mercredi 29 au matin un petit-déjeuner informel pour parler de l'avenir de la construction européenne. David Cameron n'a pas été invité.

 

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