Burkina Faso : Michel Kafando désigné président de la transition démocratique
La chute du régime de Blaise Compaoré sous la pression populaire au Burkina Faso avait fit craindre une prise du pouvoir par l'armée sous la houlette du lieutenant-colonel Isaac Zida. Il n'en est rien, le "pays des hommes intègres" (la traduction française de "Burkina Faso", NDLR) a relevé le défi de la transition démocratique.
Le diplomate burkinabè Michel Kafando a été choisi comme président de la transition au Burkina Faso ce lundi 16. Cette période doit durer jusqu'aux élections législatives et présidentielles, prévues en novembre 2015. Cette décision a été prise par un collège de désignation regroupant des représentants de l'armée, des partis politiques, des autorités religieuses et de la société civile. Cette assemblée a donc écrit jeudi 13 une charte de transition puis a désigné un président ce lundi parmi les 3 candidats sélectionnés. La nomination de Michel Kafando doit encore être validée par le Conseil constitutionnel afin qu'il puisse définitivement prendre les rênes du pays.
Diplomate renommé, Michel Kafando a notamment représenté son pays aux Nations-Unis entre 1998 et 2011 et président du Conseil de sécurité de l'ONU entre 2008 et 2009. "Plus qu'un honneur, c'est une redoutable responsabilité qui m'échoit, dont j'entrevois déjà les écueils et l'immensité de la tâche", a-t-il commenté après sa nomination. Et d'ajouter, "j'ai naturellement accepté comme chaque fois lorsque j'ai été sollicité par le devoir".
Une tâche importante attend le nouveau président de transition qui devra lutter efficacement contre la corruption qui a gangréné le pays lors des 27 ans de règne de Blaise Compaoré.
L'Union africaine (UA) avait lancé un ultimatum le 3 novembre au régime militaire qui a suivit la chute de l'ancien régime, lui demandant de valider sous quinze jours ses institutions de transition et de choisir un président intérimaire.
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