Covid au Royaume-Uni : le député Andew Bridgen force le Parlement à discuter de l’excès de mortalité
MONDE - Andrew Bridgen, député du Reclaim Party, a dénoncé l’augmentation des décès dans la population britannique à la Chambre des communes du Royaume-Uni le 20 octobre. Il interroge entres autres la méthode de recensement des données de mortalité et appelle à la suspension de la vaccination anti-Covid-19, ainsi qu'à l’ouverture d’une enquête approfondie et indépendante.
D’entrée de jeu, le parlementaire fait remarquer que sa demande de prise de parole a été rejetée 20 fois avant d’aboutir. Cela n’aura pourtant pas convaincu l’assemblée de faire le déplacement : sur 650 députés, seuls 17 étaient présents...
Adrew Bridgen a principalement questionné les méthodes de recensement des décès au Royaume-Uni, même si la critique du vaccin n’était pas en reste. Tous les arguments avancés sont sourcés et chiffrés, notamment dans un dossier de presse que Bridgen enverra aux médias traditionnels, même s’il doute qu’ils en fassent mention.
Une méthode de calcul biaisée et un problème de recensement
Le député du Parti conservateur reproche tout d’abord au Bureau des statistiques nationales du Royaume-Uni (ONS) la manière dont il recueille et analyse les données sur la mortalité. Selon lui, les chiffres de mortalité de 2021 sont compris dans les modélisations qui servent à déterminer le nombre de décès “normalement” attendus. Gonfler cette projection avec les chiffres de 2021 aurait pour effet de minimiser la courbe de surmortalité.
“Il y a un échec total dans la collecte de données sur les décès soumis à une enquête”, rapporte-t-il également. Lorsqu’une “mort suspecte” est rapportée, un coroner est chargé d’enquêter. Son investigation peut prendre plusieurs mois, et pendant ce temps, le décès n’est pas comptabilisé. Pour cette raison, “on ne connait pas exactement le nombre de gens morts en 2021, même encore maintenant”, poursuit-il. Il soupçonne toutefois que les chiffres enregistrés seraient plus précis concernant les morts des personnes âgées, tout simplement parce qu’un décès dans cette tranche d’âge soulève moins de suspicions. Le problème se poserait plus pour la mortalité des plus jeunes, surtout parmi les jeunes hommes âgés de 15 à 19 ans, dont la mort brusque interroge.
En réalité, toute son intervention a tourné autour de l’idée suivante : il y aurait eu une période de forte mortalité coïncidant avec “la période Covid” et les confinements, mais à présent, il y aurait moins de décès que prévu. Cette affirmation ne s’applique cependant pas à toutes les tranches d’âge.
La tendance s’inverse
D’après le député, en 2020, l'excès de mortalité était le plus élevé chez les cohortes les plus âgées, et il y a eu moins de décès que prévu parmi les groupes d'âge plus jeunes. Cependant, depuis 2022, la tendance s’inverse, et c’est la cohorte des 50 à 64 ans qui présente désormais la surmortalité la plus élevée. Même les groupes d'âge les plus jeunes connaissent actuellement une “surmortalité substantielle”.
Le parlementaire prétend que des études menées aux Pays-Bas, en Allemagne et dans le monde entier montrent chacune que la mortalité la plus élevée après la vaccination a été observée dans les régions les plus fortement vaccinées. En revanche, il critique ouvertement celle menée par l’ONS, qui n’aurait pas comptabilisé correctement le décès des personnes vaccinées.
« De quoi les gens meurent-ils ? », interroge-t-il alors l’assemblée. Depuis 2022, il dit avoir noté une surmortalité de 11 % dans les décès liés à la myocardite et une surmortalité de 16 % dans les décès dus à l'insuffisance cardiaque.
La réponse du gouvernement : pas nécessairement un lien de causalité
A tous ces éléments, Maria Caulfield, sous-secrétaire d'État à la Santé, répond qu’elle attribue l’augmentation des décès dans la population "à une combinaison de facteurs”, notamment à la prévalence de la grippe et aux effets du Covid long.
Elle souligne que la vaccination est un élément crucial dans la lutte contre la pandémie et que, bien que de nombreuses personnes décédées aient été vaccinées, cela ne prouve pas nécessairement un lien de causalité. Elle insiste sur l'importance de signaler les effets indésirables des vaccins.
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