Des caméras de vidéosurveillance et des mesures restrictives pour supprimer le tabagisme
Fléau mondial selon certains, échappatoire pour beaucoup d'autres, quoi qu'il en soit, fumer tue. Motivés par le coût associé à la prise en charge des maladies liées au tabagisme, une pétition au Luxembourg demande de la surveillance pour convaincre les fumeurs d'abandonner le tabac. Des mesures radicales viennent aussi d'être adoptées en Nouvelle-Zélande. Considérées par certains comme des mesures liberticides au nom de la santé, le débat est servi.
Une pétition au Luxembourg pour surveiller les rues et appliquer le "zéro tabac"
Au Luxembourg, le tabac tue plus de 1 000 personnes/an, dont 8 % correspondraient à des cas de tabagisme passif. À titre de comparaison, cela représente près de deux fois plus que le Covid-19, ce qui devrait, selon des signataires d'une pétition, susciter au moins autant d'efforts que pour le virus. C'est pour cela qu’on demande, non pas d’interdire de fumer, mais de convaincre les fumeurs de s'abstenir dans les endroits publics. Des caméras à reconnaissance faciale pour une interdiction de fumer sur la voie publique "permettrait aux acteurs économiques et sociaux d'exercer les contrôles", détaille la pétition qui réclame davantage de moyens pour lutter contre le tabagisme dans le pays. Selon l’auteur, les fumeurs doivent faire preuve de solidarité en épargnant à la société de faire face aux « maladies cardio-vasculaires, hypertension, cancers, utilisation des hôpitaux pouvant entraîner le report d’interventions chez d’autres personnes souffrant de maladies moins évitables, etc. ». « Nous ne pouvons plus justifier que la société en général paie pour les gens qui ne veulent pas arrêter de fumer », déclare Louis-Arnaud Iscla, le pétitionnaire. Un discours qui ressemble beaucoup à ce que l'on entend actuellement concernant les non-vaccinés pour le Covid-19.
Une centaine de signatures seulement
La pétition propose, outre la surveillance, plusieurs solutions moins polémiques, mais tout de même restrictives : un permis tabac individuel d’une durée de 72 h, à acheter, par exemple en pharmacie ; imposer un quota de ventes de tabac... Pour l'instant, la pétition n'a enregistré que 106 signatures, soit 2 % seulement des 4 500 signatures nécessaires pour que cette pétition soit débattue par les députés et ministres compétents.
Des solutions “de pointe” pour supprimer le tabagisme en Nouvelle-Zélande
En Nouvelle-Zélande, les autorités estiment que le tabac provoque environ 5 000 morts par an, soit 15 % des décès du pays. Début décembre, la Nouvelle-Zélande a annoncé l'interdiction de la vente de tabac à toute personne née après 2008. Une loi qui devrait être promulguée l'année prochaine, privant donc les jeunes de fumer. Ces types de répressions seront accompagnés de mesures pour aider les gens à arrêter de fumer ou à passer à des produits moins nocifs.
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