Des dangers de l'ingérence gouvernementale dans les médias : NewsGuard au centre d'une controverse
MONDE - Dans un tribune du New York Post en date du 7 décembre, trois chercheurs de l'Institut américain de recherche économique (American Institute for Economic Research), alertent sur le degré d’ingérence de l’Etat américain dans les médias à travers l'agence de notation Newsguard.
Une plainte déposée récemment par le procureur général du Texas, Ken Paxton, aux côtés du Daily Wire et The Federalist, accuse le département d'Etat américain de violer les droits garantis par le premier amendement de la Constitution, en utilisant l'argent public pour financer des entreprises privées de censure, entreprises qui auraient favorisé des médias de gauche en diffamant et discréditant sélectivement des sites d'information ne relayant pas la doxa, les qualifiant de "diffuseurs de désinformation".
Promotion d'un agenda pro-confinement
NewsGuard, financé par le département d'État de Joe Biden, via le Global Engagement Center, prétend être un "outil de confiance sur Internet", mais la plainte affirme qu'une technologie de ce type soutenue par le gouvernement pourrait mettre en péril les médias dissidents et porter atteinte à la liberté d'expression.
Tout comme France-Soir, l'American Institute for Economic Research, a fait les frais de la stratégie de censure de NewsGuard, qui se présente comme neutre et impartial, mais a en réalité promu un agenda pro-confinement. En outre, la plainte de Paxton met en lumière les liens douteux entre l’organisation et certains politiciens, comme l'ancien secrétaire à la Santé du Royaume-Uni, Matt Hancock, impliqué dans des politiques de confinement controversées.
Propagation de désinformation ou l'inversion accusatoire
Les auteurs de la tribune rappellent que, malgré sa prétention à être un vérificateur de faits, NewsGuard a un penchant à propager sa propre désinformation.
NewsGuard a passé la majeure partie de l'année 2020 à cibler spécifiquement les sites web qui évoquaient l'hypothèse de la fuite en laboratoire du Covid-19. Ces sites web faisaient, selon eux, la promotion de "théories du complot non fondées sur l'origine du virus", et méritaient d'être qualifiés de "désinformateurs". Presque trois ans après le début de la pandémie, une fuite de laboratoire accidentelle est maintenant largement considérée comme l'origine la plus probable du virus. NewsGuard a donc retiré discrètement 21 évaluations de médias qu'elle avait initialement attribuées de manière infondée.
Au regard de cette situation, une certaine collusion entre politiciens et journalistes, idéologiquement motivés et non qualifiés, génère des conséquences dramatiques quant à ce qui devrait être ou ne pas être accessible au grand public.
Comme à l’accoutumée, l’ingérence gouvernementale compromet la neutralité et NewsGuard ne fait pas exception, en sapant la confiance dans le fact-checking. Par conséquent, il menace la diversité des opinions.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.