Les partisans de Julian Assange comptaient sur les grâces du président Trump le jour de son départ. Ils ont été déçus.
Un communiqué publié sur le site de la Maison Blanche énumère ce 20 janvier, dernier jour de la présidence Trump, les 73 grâces accordées par le sortant. Parmi elles, des personnalités comme son ancien conseiller Steve Bannon, accusé de détournement de fonds, ou encore les rappeurs Lil Wayne et Kodak Black.
La liste était particulièrement attendue par les partisans de Julian Assange, tant il se murmurait que le fondateur de WikiLeaks pourrait faire partie du wagon.
Demandes de grâce
Des voix s’étaient d’ailleurs élevées, dont celles de cinq prix Nobel auteurs d’une lettre, du rapporteur de l’ONU sur la torture et de Pamela Anderson, pour demander que la grâce soit accordée à celui qui, en 2010, dévoila des documents militaires américain révélant des crimes de guerre commis en Afghanistan et en Irak.
Un autre lanceur d’alerte célèbre, Edward Snowden, réfugié en Russie depuis 2013, s’était joint à ce concert de demandes.
Interviewée mardi par le Washington Examiner, la compagne et mère des deux enfants de Julian Assange estimait :
« Tout président qui croit en la défense du 1er amendement est le bon président pour lui pardonner. Julian n’aurait jamais dû être inculpé pour avoir publié la vérité »
Stella Morris remarquait cependant que Donald Trump, selon elle favorable à cette grâce, rencontrait une forte opposition de la part des services de renseignements américains.
175 ans de prison
Pas de grâce présidentielle donc. Julian Assange risque toujours 175 ans de prison pour espionnage s’il remet le pied sur le sol américain. Le fondateur de WikiLeaks est actuellement incarcéré au Royaume-Uni dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, après avoir passé sept ans dans l’ambassade d’Equateur à Londres.
Le 4 janvier dernier, la justice britannique a refusé son extradition vers les Etats-Unis, estimant que l’état psychologique de Julian Assange ne le permettait pas.