Election en Tunisie : présidentielle historique

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A.Z
Publié le 23 novembre 2014 - 11:13
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Premier tour des élections présidentielles en Tunisie, le 23 novembre.
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©Anis Mili/Reuters
Près de 5 millions de Tunisiens sont appelés devant les urnes ce dimanche 23.
©Anis Mili/Reuters
Quatre ans après la révolution de jasmin qui lança le Printemps arabe, les Tunisiens élisent ce dimanche et pour la première fois librement leur président. Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki sont présentés comme les favoris.

C'est un grand jour pour la Tunisie. Quatre ans après le soulèvement qui mit fin au régime de Ben Ali, les Tunisiens sont appelés aux urnes, ce dimanche (depuis vendredi pour les Tunisiens de l'étranger), moins d'un mois après avoir élu leur nouveau Parlement. 

C'est la première fois que les Tunisiens peuvent voter librement pour leur chef d'Etat. De son indépendance en 1956 jusqu'au soulèvement de 2011, le pays n'a connu que deux présidents: Habib Bourguiba, déposé le 7 novembre 1987 par un coup d'Etat de son Premier ministre Ben Ali; et ce dernier, resté président jusqu'à sa fuite en Arabie saoudite le 14 janvier 2011. Plus qu'un symbole, cette élection illustre une nouvelle étape de sa transition vers la démocratie. La Tunisie est le seul pays à ne pas être retombé dans un régime autoritaire après avoir fait sa révolution.

Ce dimanche pour le premier tour de la présidentielle, près de 5 millions de Tunisiens sont convoqués aux urnes pour désigner au suffrage universel le premier chef d’État depuis l’éviction du dictateur Ben Ali. Ils ont le choix entre 27 candidats. Béji Caïd Essebsi, 87 ans et chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès est présenté comme l'un des grands favoris du scrutin. Vainqueur des législatives du 26 octobre dernier, il est opposé à 26 autres candidats. Son principal concurrent: le président sortant, Moncef Marzouki, opposant historique de Ben Ali, qui avait pris la tête de l'Etat fin 2011 à la suite d'un accord de coalition avec les islamistes d'Ennahda.

Parmi les candidats en lice, on retrouve aussi certains des ministres du président déchu, Ben Ali: Hamma Hammami, une figure de proue de la gauche, Slim Riahi, un richissime homme d'affaires ainsi qu'une magistrate, Kalthoum Kannou, seule femme candidates. Cinq candidats ont cependant annoncé leur retrait de la course mais restent inscrits sur les bulletins de vote. 

Si aucun candidat n'obtient la majorité absolue, un deuxième tour sera organisé fin décembre.

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