Election présidentielle en Tunisie : second tour en vue
Un second tour sera nécessaire pour départager les deux candidats arrivés en tête du premier tour de la première élection libre de Tunisie, quatre ans après la "révolution du Jasmin" qui provoqua la chute de Zine El-Abidine Ben Ali du pouvoir et marqua le début du "Printemps Arabe".
Le président sortant, Moncef Marzouki, et le chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès –vainqueur des législatives– Béji Caïd Essebsi sont en tête du premier tour. Mais dimanche soir dans la soirée, une certaine confusion régnait sur les scores exacts des deux candidats. Le directeur de campagne de Béji Caïd Essebsi revendiquait dimanche un score "pas très loin des 50%", en précisant qu'un second tour était "probable". Le directeur de campagne du président déclarait de son côté une égalité voire "2 à 4% d'avance" de Moncef Marzouki sur son concurrent. Un sondage publié à 20h dimanche faisait état de 42,7% des votes pour Béji Caïd Essebsi et 32,6% pour Moncef Marzouki.
En tout, 27 candidats s'étaient présentés à l'élection présidentielle, dont cinq se sont désistés. Le parti Ennahdha n'avait, lui, pas présenté de candidat.
Selon les premières estimations du premier tour de ce dimanche 23, données par l'ISIE, l'instance supérieure indépendante pour les élections, le taux de participation s'élève à 64,6%. Des chiffres qui seront consolidés ce lundi. Ce sont majoritairement les jeunes, en perte de confiance politique, qui ont boudé les urnes.
L'Union européenne a salué dimanche la tenue du scrutin, qui s'est déroulé sans heurts, malgré les craintes de fraudes.
Cette première élection présidentielle au suffrage universel a vocation à doter le pays d'institutions pérennes. Faute pour un candidat d'avoir obtenu la majorité absolue, un second tour devrait avoir lieu le 28 décembre.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.