Etat islamique : le chef de l'organisation, Abou Bakr al-Baghdadi, aurait été grièvement blessé en Irak
Le chef de l'organisation djihadiste Etat islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi, calife autoproclamé, aurait été blessé dans une frappe la coalition internationale mardi 18 mars rapporte le journal britannique The Guardian.
Le raid aérien aurait eu lieu dans l'ouest de l'Irak, sur une route entre les villages de Umm al-Rous et al-Qaraan, près de la ville d'al-Baaj dans la province de Ninive près de la frontière syrienne. L'attaque visait une colonne de véhicules transportant des responsables de l'organisation terroriste, mais visiblement la coalition ignorait que son chef se trouvait à bord d'un des véhicules. Selon une source en contact avec le groupe EI et le quotidien britannique, il souffre de plusieurs blessures graves et ne serait pas en état de diriger le groupe terroriste en raison de sa convalescence.
Des blessures suffisamment graves pour que les dirigeants de l'Etat islamique convoquent une réunion au sommet pour trouver un remplaçant à Abou Bakr al-Baghdadi si celui-ci devait succomber.
A noter qu'il est fort probable qu'un successeur est déjà été désigné, compte tenu du fait que le rôle d'un djihadiste est de mourir au nom de sa foi. La mort du calife de l'Etat islamique, si celle-ci devait survenir, ne devrait pas impacter de façon durable les actions du groupe. La mort de son prédécesseur, Abou Omar al-Baghdadi, fondateur de l'Etat islamique en Irak et abattu en avril 2010 n'avait pas provoqué de remous majeur dans l'organisation.
Ces derniers mois, les frappes aériennes menées par la coalition internationale ont été de plus en plus efficaces et ont fait plusieurs morts dans les rangs de l’Etat islamique, comme l’adjoint de Baghdadi, Abu Muslim al-Turkmani, et le chef des opérations militaires du groupe en Irak.
Le groupe djihadiste a récemment perdu du terrain en Irak et en Syrie. Une offensive menée par les milices chiites et l’armée régulière irakienne a repris la quatrième ville d’Irak, Tikrit, en mars. Parallèlement, les combattants peshmergas (kurdes irakiens) sont parvenue à reprendre des positions à l'organisation terroriste sur la rive gauche du Tigre.
Cependant, la route vers Mossoul, fief de l'EI en Irak, semble encore longue.
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