Hôpitaux bombardés à Alep : la France demande un cessez-le-feu immédiat
La France appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Alep en Syrie, après le bombardement de quatre hôpitaux de la ville par le régime du président Bachar al-Assad, a déclaré ce lundi 25 son représentant à l'ONU.
"Le Conseil de sécurité ne peut pas accepter que ces crimes de guerre -oui des crimes de guerre - se répètent", a lancé François Delattre, représentant de la France aux Nations unies, comparant la situation d'Alep (nord de la Syrie) à celle de Sarajevo pendant la guerre de Bosnie.
"La France, a-t-il dit, appelle à une trêve humanitaire immédiate à Alep et dans la Ghouta (périphérie rurale de Damas) 20 ans après le siège de Sarajevo". Il s'exprimait devant des journalistes juste avant une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la situation humanitaire en Syrie.
Le régime syrien et ses alliés "sont décidés à assiéger, affamer et bombarder Alep jusqu'à ce qu'ils atteignent leur objectif militaire -éliminer l'opposition- c'est cela le but de ce siège", a déclaré M. Delattre.
"Trop c'est trop", a affirmé l'ambassadeur britannique Matthew Rycroft. Il a indiqué que le Conseil de sécurité réfléchissait à une initiative éventuelle pour répondre à la crise à Alep mais sans donner de détails.
Quelque 200.000 habitants des quartiers rebelles d'Alep sont assiégés depuis le 17 juillet et fréquemment pris pour cibles par l'aviation du régime de Bachar al-Assad et de son allié russe. Des bombardements ont touché ce week-end quatre hôpitaux de campagne et une banque de sang, provoquant notamment la mort d'un nouveau-né, décédé après la rupture de son alimentation en oxygène.
Un hôpital d'Alep avait déjà été touché par les bombes du régime syrien en avril dernier. Plusieurs cessez-le-feu et trêves concernant la ville martyre de la rébellion syrienne ont déjà été décrétés face à l'urgence humanitaire, avec un succès mitigé et temporaire.
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