Immigration : Les conservateurs britanniques prennent le taureau par les cornes
Lundi 4 décembre, le gouvernement conservateur britannique a annoncé un tour de vis sur l'immigration légale, présentant différentes mesures plus strictes les unes que les autres : augmentation du salaire minimum requis pour travailler au Royaume-Uni et du prix d'accès au système public de santé, fin du rapprochement familial pour les soignants, réforme des métiers en manque de main d'œuvre...
Pour le parti travailliste, c'est "une reconnaissance d'années d'échec total de la part de ce gouvernement conservateur". Pour d'autres, c'est un ensemble de mesures qui représente "un pas dans la bonne direction" mais qui arrive "trop tard".
Devant le Parlement, le ministre de l'Intérieur James Cleverly a promis "la réduction la plus importante" jamais effectuée en termes d’immigration nette : "300.000 personnes de moins pourront venir au Royaume-Uni dans les années à venir par rapport à l'année dernière", a-t-il déclaré.
Face aux députés, il a annoncé un relèvement du salaire minimum requis pour obtenir un visa de travail à 38.700 livres sterling (45.160 euros), comparable au salaire médian à temps plein, contre 26.200 livres actuellement, soit une augmentation de 47%.
S'ils ne sont pas concernés par ce seuil, les salariés du secteur de la santé ne pourront plus faire venir leurs familles au Royaume-Uni, suscitant des craintes de la part d'organisations du secteur. NHS providers et l'association Care England s'en inquiètent.
Le ministre de l'Intérieur a aussi présenté une réforme de la liste des métiers en manque de main d’œuvre, ainsi qu'un dispositif pour s'assurer que les immigrés qui font venir des membres de leur famille soient en mesure de subvenir à leurs besoins.
Enfin, le gouvernement prévoit une augmentation de 66 % du montant que devront payer les étrangers pour avoir accès au système public de santé, le NHS. Il devrait passer à 1.035 livres (1.200 euros), contre 624 livres actuellement, ce qui doit permettre d'engranger "en moyenne 1,3 milliard de livres pour les services de santé de ce pays", a déclaré James Cleverly.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.