Israël menace d'éliminer Assad si la Syrie continue de coopérer avec l'Iran
La coopération militaire entre l'Iran et la Syrie continue de susciter l'inquiétude en Israël. Yuval Steinitz, ministre de l'Energie de l'Etat hébreu, a menacé ce lundi 7 le président syrien "d'élimination" s'il persistait à permettre l'installation de forces militaires iraniennes sur son territoire.
"Israël n'a pas été impliqué dans la guerre civile (syrienne) jusqu'à présent", a déclaré le ministre, au site d'information israélien Ynet. Et de poursuivre: "Si le président syrien Bachar al-Assad continue d'autoriser l'Iran à opérer en territoire syrien, Israël le liquidera et renversera son régime". "Assad laisse l'Iran transformer la Syrie en base militaire contre nous, pour nous attaquer du territoire syrien, il devrait savoir que ce sera sa fin", a précisé Yuval Steinitz.
Une déclaration qui fait écho à de récents propos d'Avigdor Lieberman, ministre israélien de la Défense. "Tout site dans lequel nous constatons une tentative iranienne de s'implanter militairement en Syrie sera attaqué. Nous ne permettrons pas que cela se produise quel qu'en soit le prix", avait-il prévenu.
Israël et la Syrie sont officiellement en état de guerre depuis des décennies. Les relations sont d'autant plus tendues que trois ennemis d'Israël opèrent sur le théâtre syrien: le régime lui-même et ses grands alliés, l'Iran et le Hezbollah chiite libanais.
Quoiqu'en dise Yuval Steinitz, l'Etat hébreu a mené des dizaines de raids aériens en Syrie depuis le début du conflit, en grande majorité contre des cibles iraniennes. Le 9 avril, au moins 14 combattants, dont sept Iraniens, membres des Pasdarans (Gardiens de la révolution) avaient été tués dans la frappe contre la base militaire T-4 (ou Tiyas), imputée à Israël. Le régime des mollahs avait d'ailleurs fait part de son intention de se venger de ce raid.
Lire aussi - Syrie: probables frappes israéliennes contre une base militaire du régime
En février, l'aviation israélienne avait visé ce même aérodrome militaire en affirmant qu'un drone avait été envoyé par l'Iran au-dessus de son territoire depuis ce lieu, présenté comme une "base iranienne".
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