Kataib al-Imam Ali, cette puissante milice chiite qui se bat à la fois en Irak et en Syrie

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Matteo Puxton, édité par la rédaction
Publié le 30 août 2017 - 18:17
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Kataib al-Imam Ali soldats Irak Syrie bataille
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Kataib al-Imam Ali est l'une des milices les plus puissantes de la mobilisation populaire chiite lancée en Irak en 2014.
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Kataib al-Imam Ali est une milice irakienne chiite issue de la mobilisation populaire. Proche de l'iran, elle présente la particularité de se battre pour le gouvernement irakien et pour le régime de Damas. Matteo Puxton, agrégé d'Histoire, spécialiste des questions de défense et observateur de référence du conflit irako-syrien, présente en partenariat avec "FranceSoir" cette puissante formation de la mobilisation populaire chiite.

Kataib al-Imam Ali est un groupe avec lequel il faut désormais compter dans la mobilisation populaire chiite. Née en juin 2014 au moment de la floraison de milices chiites anti-Etat islamique, présentée comme le bras armé du Mouvement Islamique d'Irak, elle a été créée en réalité par d'anciens sadristes (partisan de Moqtada al-Sadr, homme politique et chef religieux chiite irakien) dont certains sont allés se battre en Syrie dès 2013. De fait, elle est très bien organisée et les liens avec l'Iran ne tardent pas à se faire jour. Après avoir combattu en Irak, la milice retourne en parallèle se battre en Syrie dès l'été 2015, et n'en est pas partie depuis. Elle continue le combat contre l'EI en Irak et participe à la bataille de Mossoul. Kataib al-Imam Ali bénéficie de l'aura de son icône, Abou Azraël, que la milice a su adroitement pousser en avant dès 2014 comme symbole de la lutte anti-djihadistes. Kataib al-Imam Ali est aujourd'hui l'une des milices les plus puissantes de la mobilisation lancée en 2014.

Kataib al-Imam Ali (KIA) est une milice chiite formée lors de la mobilisation populaire contre l'EI en juin 2014. Le secrétaire général de la formation est Shaybal al-Zaidi, qui a fait partie du mouvement sadriste et a même commandé un temps l'Armée du Mahdi de Moqtada al-Sadr, mais qui est aussi lié à Abu Mahdi al-Muhandis, figure clé des milices pro-iraniennes de la mobilisation populaire. Qassem Soleimaini, le chef de la force al-Qods des Pasdarans, pose aux côtés d'al-Zaidi dès octobre 2014, ce qui confirme des liens étroits avec l'Iran. La milice opère rapidement à Bagdad, dans le secteur de Tuz Kuzmato et à Amerli. A la fin de l'année 2014, le groupe armé accueille en son sein un bataillon chrétien, les bataillons de l'Esprit de Dieu et de Jésus fils de Marie, visiblement composé avec des chrétiens syriaques et araméens de la province de Ninive, qui se rallient à KIA car ils se sentent trahis par les Kurdes qui ont reculé face à l'EI. En novembre 2014, Kataib al-Imam Ali alignerait déjà 3.000 combattants; elle combat à Arab Ejbur, au sud-est de Bagdad. En décembre, KIA participe à la reconquête de Dhuluiya au nord de Bagdad.

Shaybal al-Zaidi, un ancien sadriste, est le chef de Kataib al-Imam Ali.

Selon des spécialistes des milices chiites irakiennes, Kataib al-Imam Ali, présenté comme le bras armé d'Harakat al-Iraq al-Islamiyah (Mouvement de l'Irak Islamique), est apparu d'emblée avec des combattants pourvus d'uniformes standardisés et bien armés. La milice a combattu à Amerli, à Tuz Kuzmato, et dans la province de Diyala aux côtés d'autres formations pro-iraniennes. Dans la province de Salahuddine, ses combattants posent aux côtés des têtes coupées de leurs ennemis. Bien que liée au gouvernement irakien de Nouri al-Maliki avant sa démission, la milice a probablement bénéficié de l'entremise de Muhandis, proche de l'Iran, ce qui explique sa bonne organisation initiale. Muhandis avait dirigé le corps Badr (organisation populaire chiite) durant la guerre Iran-Irak, composé de chiites irakiens hostiles à Saddam Hussein; son chef d'état-major était Hadi al-Ameri, qui dirige aujourd'hui l'organisation Badr, héritière du corps Badr.

Kataib al-Imam Ali semble avoir des liens étroits avec cette dernière organisation. Le groupe appartient à ces milices pro-iraniennes qui cherchent à avoir une implantation politique dans un spectre plus large, et qui ne sont pas seulement focalisées sur le combat militaire. KIA est impliquée dans la reconquête de Tikrit en mars 2015, bataille dans laquelle elle perd son commandant second, Ali al-Musawi. En mai 2015, Abou Azraël, un combattant devenu une véritable icône de la milice et plus largement du combat anti-EI chez les miliciens chiites, est filmé en train de brûler vif un prisonnier à Karama, dans la province d'al-Anbar. On attribue à Kataib al-Iman Ali entre 4.000 et 7.000 hommes à cette époque. En juin 2015, l'organisation combat à Baiji. C'est également en 2015 qu'elle monte une campagne de propagande particulièrement frénétique pour recruter des volontaires, notamment à Nadjaf, pour combattre en Syrie aux côtés de Bachar el-Assad.

Jaafar al-Bindawi, le responsable de la milice pour l'entraînement et la logistique, dirige le contingent syrien; Ali Nizam prend en charge l'aspect logistique du corps expéditionnaire. Des combattants de KIA avaient combattu en Syrie avant la formation de la milice, comme d'autres groupes similaires (on pense à Saraya Ansar al-Aqeeda): Alaa Hilayl, un des "martryrs" de l'organisation, et chef de la sous-division Kataib Malik al-Ashtar, était déjà présent en Syrie en 2013, quand l'Iran avait battu le rappel des milices chiites irakiennes pour sauver le régime syrien menacé d'effondrement. En juillet 2015, KIA déploie des effectifs en Syrie, à Damas; en octobre, elle a des hommes à Alep. En septembre 2015, aux côtés des plus importantes milices chiites pro-iraniennes, elle s'oppose à la loi de réforme sur la Garde Nationale du Premier ministre irakien Abadi.

En janvier 2016, Kataib al-Imam Ali combat toujours sur le front d'Alep en Syrie. En février 2016, elle participe à l'offensive qui dégage les enclaves chiites de Zahra et Nubl encerclées par les rebelles syriens. En mai 2016, aux côtés d'autres milices chiites, elle participe à l'assaut préliminaire sur Falloujah, en Irak. Le 17 juillet 2016, le groupe armé, qui combattait à Alep, est transféré sur le front de Palmyre, reprise à l'Etat islamique en mars par le régime syrien, sous les ordres de son chef en Syrie Muhammad al-Bawi. Dès le début de l'offensive contre Mossoul, le 17 octobre 2016, KIA expédie un contingent pour participer à la bataille. Elle fait partie des milices lancées en novembre 2016 pour encercler Mossoul par l'ouest, en isolant également Tal Afar. Moqtada al-Sadr dément que Kataib al-Imam Ali soit liée au courant sadriste. La milice participe également à l'offensive finale sur Alep. En décembre 2016, KIA est encore présente dans la ville.

Base de la carte: isislivemap.com. Localisation des forces déployées par Kataib al-Imam Ali en Irak et en Syrie.

En février 2017, Kataib al-Imam Ali combat sur le front au sud d'Alep. En avril 2017, elle est déployée au nord de Hama pour enrayer l'offensive rebelle lancée le 21 mars précédent. La milice a toujours un contingent à l'ouest de Mossoul qui combat l'Etat islamique: il s'agit de la 40ème brigade intégrée à la mobilisation populaire (Hashd al-Chaabi). Son commandant est Abu Ali Al-Karawi. Le 15 mai, le reporter fétiche de KIA rend visite à Abu Sajjad al-Khafaji, le commandant adjoint de la brigade 40, blessé, qui sort de l'hôpital. Le 17 mai, le bataillon de lance-roquettes bombarde les positions de l'EI à l'ouest de Mossoul. Abou Azraël, le "Rambo" chiite et icône légendaire du groupe armé, est avec la brigade sur le front à l'ouest de Mossoul. KIA a toujours un contingent déployé en Syrie au nord de Hama en mai 2017, mené par Mohamed al-Bawi, l'adjoint du secrétaire général de la milice.

Fin mai 2017, Kataib al-Imam Ali opère aux côtés du régime syrien dans la Badya, région désertique près de la frontière jordanienne, où les Américains encadrent des rebelles syriens anti-EI près de leur base d'al-Tanaf. Début juin 2017, l'organisation désavoue Abou Azraël, qui s'est filmé en train de faire brûler un corps à l'ouest de Mossoul, près du village d'al-Adnaniyah. KIA a récupéré l'ancien chef des Forces d'intervention rapide, une autre milice chiite irakienne née en Syrie, qui s'est dissoute en 2016: Ahmad al-Hajji al-Sa'adi. Fin juin 2017, le groupe armé opère dans la province de Deraa en Syrie, contre les rebelles.

A Qayyara, au sud de Mossoul, Kataib al-Imam Ali entraîne des Yézidis.

Le 11 juillet, le chef de la milice chiite Asaib Ahl al-Haq, Qais al-Khazali, se recueille sur la tombe du commandant en second de Kataib al-Imam Ali, tué lors de la bataille de Tikrit en mars 2015. Le 12 juillet, KIA met à l'honneur Haj Nizar Daraji, commandant d'un bataillon d'élite et responsable des armes de la milice. Fin juillet 2017, KIA fait encore la promotion de son camp d'entraînement en Syrie, avec la présence de Muhammad al-Bawi qui dirige le corps expéditionnaire syrien. Le 29 juillet, le groupe armé annonce la création d'un centre de maintenance de son artillerie et de ses blindés à Kerbala, en Irak. Le 30 juillet, il est attaqué par l'Etat islamique dans le village d'Al-Qahtaniyah.

Le 9 août, Kataib al-Imam Ali exprime sa sympathie à la milice Kataib Sayyid al-Shuhada, qui a été attaquée quelques jours avant par l'Etat islamique à la frontière syro-irakienne et qui a subi des pertes conséquentes. Le 10 août, une vidéo montre les tunnels de Daech à l'ouest de Mossoul. Le 11 août, la milice bombarde les positions de l'EI à la frontière syro-irakienne. Le 12 août, une vidéo montre l'entraînement de combattants yézidis au sein de l'unité pour la bataille de Tal Afar. Abou Azraël sert de porte-parole pour évoque les prochaines opérations dans la ville irakienne. Le 13 août, une vidéo du groupe met à l'honneur Ali Adnan, un combattant de la milice originaire de Mossoul qui a participé à la bataille. Le 14 août, la brigade 40 nettoie encore les IED laissés par l'Etat islamique dans les villages à l'ouest de Mossoul. Le 15 août 2017, les drones de l'unité de reconnaissance de KIA mènent des opérations au-dessus de Tal Afar.

L'emblème de Kataib al-Imam Ali, dans un cercle, regroupe l'Irak, en vert, sur un fond jaune, avec de part et d'autre l'épée d'Ali à deux pointes, la légendaire Zulfiqar. Au centre, l'AK-47 dressé rappelle furieusement l'emblème des Pasdarans. On lit en haut Mouvement de l'Irak islamique, et en bas le nom de la formation, accompagné de formules d'encouragement.

La milice dispose d'un site Internet, d'un compte Twitter et de multiples pages Facebook, officielles ou tenues par des supporters.

Emblème de Kataib al-Imam Ali.

La page Facebook principale de KIA poursuit l'œuvre entreprise dès 2014, où la propagande sur les réseaux sociaux était déjà bien rôdée. La milice a un porte-parole officiel pour les médias, Eyad Al-Rubaie, qui dispose de sa propre page Facebook. Le groupe publie également de nombreuses vidéos de chansons, de poèmes chantés en hommage à ses miliciens. La page poste souvent des images d'Abou Mahdi al-Muhandis, des posters de son secrétaire général, d'Abou Azraël et de ses chefs d'unités comme celui de la brigade 40. Le 29 avril, le groupe enterre un de ses martyrs, Haydar Al–Mayahi. Le 10 mai, un autre combattant tué à Mossoul, Wissam Namah Mehdi, est mis en terre. Sur une vidéo du front à l'ouest de Mossoul, un combattant tient un drapeau où figure Ali al-Musawi, le commandant adjoint de l'unité tombé à Tikrit en mars 2015. Pour la journée al-Qods (Jérusalem), le 23 juin, un poster montre la mosquée Omar de Jérusalem et en fond, le visage de Qassem Soleimani, le chef de la force al-Qods des Pasdarans. Le corps expéditionnaire en Syrie a également sa page Facebook, de même que le chef de celui-ci, Muhammad al-Bawi.

Dans le camp d'entraînement de Kataib al-Imam Ali en Syrie, les recrues apprennent à manipuler le lance-missiles antichars Konkurs.

La branche entraînement et développement de Kataib al-Imam Ali possède sa propre page Facebook. En mai 2017, elle publie un avis de recrutement de volontaires pour la brigade 40 qui combat à l'ouest de Mossoul: les conditions sont d'être de parents irakiens, posséder un diplôme dans les compétences recherchées, avoir entre 18 et 25 ans, être de "bonne réputation", savoir lire et écrire, avoir passé l'examen de forme physique, et fournir un certain nombre de documents. Le 20 mai, elle passe une annonce de recrutement pour des combattants sachant manier le canon antiaérien ZU-23, le canon sans recul SPG-9, le canon sans recul de 106, et les fusils de snipers. Le 15 août, une vidéo de la page montre l'entraînement des Yézidis incorporés dans KAI.

Depuis juillet 2017, la branche qui met en œuvre les moyens de reconnaissance, dont les drones, a également sa propre page Facebook. Ce sont les "faucons" de Kataib al-Imam Ali. Le chef du renseignement militaire, Haj As'ad al-Khafaji, est souvent aperçu avec l'unité de reconnaissance équipée de drones. L'unité utilise à la fois des drones quadcopters mais aussi des avions télécommandés. Elle fabrique des stations mobiles d'observation pour les batailles à venir à Tal Afar et Hawija.

Emblème de l'unité de reconnaissance de Kataib al-Imam Ali, qui met en oeuvre des drones et autres engins télécommandés.

Kataib al-Imam Ali possède plusieurs antennes locales en Irak dont certaines ont aussi leur page Facebook. C'est le cas de celle installée dans la partie ouest de Bagdad (Karkh). Le 25 avril, elle dispose des pancartes avec les "martyrs" de l'unité. Le 13 mai, elle enterre un combattant tué, Muhammed Sabbar al–Zirjawi. Le 5 août, la page montre Shaybal al-Zaidi, le secrétaire général de la milice, en compagnie d'Akram al-Shaabi, son homologue pour la milice chiite Harakat Hezbollah al-Nujaba.

L'antenne de Diyala avait également sa page Facebook (elle a été supprimée depuis le portrait que j'avais réalisé sur mon blog). Elle fait l'éloge de sept combattants tués le 26 avril sur le front de Mossoul: Alaa Jawad Majid Mahdi al-Miali, Ali Karim Karim Faisal Al-Majidi, Mohammed Walid Ghazi Radi Almkusosi, Mustafa Fallah Hassan Hammoud Hasnawi, Ahmed Mohsen Kazem Al-Olawi, Aqeel Naeem Abbas, Jassem Dhahad Jassim. Elle annonce la mort de trois combattants tués à Mossoul le 12 mai (Said Abbas Mohsen Sobeih, Saeed Mohammed Sabar Sayah et Saeed Abdul Sada Hussein).

L'antenne de Bagdad (page Facebook également supprimée) montre, entre autres, une photo d'Hadi al-Ameri, le chef du Badr, et une autre d'Akram al-Kaabi, le chef d'Harakat Hezbollah al-Nujaba. Le 15 mai, elle fait poser des affiches montrant les "martyrs" de la milice à Bagdad. Abou Azraël possède sa propre page Facebook. Il est avec la brigade 40 qui combat à l'ouest de Mossoul, autour de Tal Afar. Le 12 mai, il pose pour la caméra avec un fusil de sniper M24. Le 14 mai, une photo le montre avec un M-4 équipé d'un lance-grenades M203 et avec un lance-roquettes AT-4 dans le dos. Le 18 mai, on le voit tirer de nuit avec une mitrailleuse MG 3.

L'icône de Kataib al-Imam Ali: Abou Azraël.

Sur sa page principale, comme toutes les milices chiites irakiennes, Kataib al-Imam Ali honore ses "martyrs". Le 26 juin, un poster honore Al-Hajj Manshid (Abu Sajjad) et Haj Farqd Al Kaabi. Le 6 août, Kazem Jawad al-Issawi, frère du présentateur télé de la milice, Ali Jawad, est tué sur le front de Tal Afar. Un poster rend hommage le 10 août au capitaine Bassam Darraji. Une étude sur les derniers mois des documents mis en ligne par la milice permet d'apercevoir les capacités militaires de la milice.

La brigade 40 déployée à l'ouest de Mossoul rassemble probablement l'essentiel du parc de véhicules de KIA, qui pour l'instant ne semble pas combattre ailleurs que dans ce secteur en Irak. Elle dispose de moyens impressionnants: deux BMP-1, un M-113 avec une tourelle armée d'une mitrailleuse DSHK, un autre M113 avec KPV en tourelle, de nombreux Humvees (dont un avec canon sans recul SPG-9 dans la tourelle en plus d'une DSHK, un autre avec un lance-missiles antichars Kornet en tourelle en plus d'une mitrailleuse NST, un avec mitrailleuse Type 77/85 en tourelle, un avec KPV en tourelle), peut-être un char T-72, un char T-55, un Safir avec canon sans recul de 106 mm M40 ou sa copie iranienne, un Land Cruiser avec ZU-23 monotube protégé par un bouclier, un mortier lourd (120 mm), un véhicule léger avec SPG-9, un Land Cruiser avec ZPU-2, un Safir avec LRM Type 63, un Ford F350 avec cabine arrière embarquant un ZU-23, un ou plusieurs BRDM-2, un ou plusieurs MT-LB modifiés. La brigade 40 dispose aussi de nombreux bulldozers et pelleteuses pour protéger ses positions qui appartiennent probablement à un bataillon du génie. Elle a des IRAM de gros calibre montés sur un camion (sans doute du bataillon de lance-roquettes). L'infanterie est conséquente avec un armement classique (AK, PK, RPG-7), mais on voit aussi de nombreux fantassins avec M-16 et il y a aussi un certain nombre de fusils de précision (SVD Dragunov et autres).

Char T-55 de la brigade 40 de Kataib al-Imam Ali, à l'ouest de Mossoul.

Pour l'assaut sur al-Baaj, en juin 2017, Kataib al-Imam Ali engage de nombreux véhicules aux côtés d'autres milices chiites: Humvee avec canon sans recul SPG-9 et mitrailleuse DSHK, Land Cruiser pick-up avec canon ZU-23, char T-55, véhicule blindé BMP-1, Safir avec canon sans recul de 106, BTR-50 PK modifié pour accueillir une tourelle avec ZU-23. Durant cette opération, le groupe armé semble opérer de concert avec la milice Liwa Ali al-Akbar, dont on aperçoit l'emblème sur plusieurs véhicules.

En Syrie, le contingent déployé par Kataib al-Imam Ali aligne un Land Cruiser avec bitube ZU-23, peut-être un camion avec canon S-60 de 57 mm. L'infanterie est particulièrement nombreuse. La milice dispose d'un camp d'entraînement en Syrie que l'on aperçoit dans de nombreux documents. Au nord de Hama, les miliciens sont appuyés par des chars T-72 du régime syrien. Le corps expéditionnaire en Syrie comprend aussi des fusils anti-matériel AM 50 iraniens, des mortiers moyens (81-82 mm), des technicals (souvent des Land Cruiser pick-up avec armes embarquées, canon ZU-23, mitrailleuse DSHK), un Safir avec LRM Type 63, des missiles antichars Konkurs.

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