Martin Schulz juge "normal" le rétablissement des contrôles à la frontière belge
Le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, a jugé ce mercredi "normal" le rétablissement des contrôles aux frontières avec la France par la Belgique. Le gouvernement belge a annoncé cette mesures mardi 23 en raison d'une évacuation partielle programmée de la "jungle" de Calais. Il a dit vouloir "éviter à tout prix des camps de tentes +à la Calais+ en Belgique", craignant notamment que les migrants évacués de la "jungle" ne se reportent sur son port de Zeebruges pour rejoindre le soi-disant Eldorado britannique.
Au micro d'Europe-1, Martin Schulz a relativisé ces mesures: "la Belgique, dans le cadre de l'accord Schengen, établit des contrôles à temps limité. Elle l'a annoncé à ses voisins (...) à la Commission européenne". Et de préciser que "dans le cadre (de l'accord Schengen) existant c'est admissible" et même "absolument normal".
Le président du Parlement européen a cependant rappelé qu'il ne s'agissait pas d'une "fermeture des frontières". "Il faut faire une différence entre des contrôles rétablis à des frontières pour une raison grave" -ce qu'applique la Belgique- et "la fermeture permanente des frontières ". "Ça voudrait dire qu'on ferme les frontières aussi pour les transports de marchandises et les services". Une décision qui pour Martin Schulz serait "complètement impossible" et "ne fonctionnerait pas dans un marché intérieur".
Fermer les frontières au sein de l'Espace Schengen causerait selon lui "un grand dommage à l'économie française". Un principe qu'il faut "dire clairement parce qu'il y a chez vous (en France, NDLR) un parti un parti qui propage (l'idée d'une) fermeture des frontières en permanence sans dire aux Français et aux Françaises que ça casserait l'économie française considérablement", a-t-il ajouté, ciblant sans le nommer le Front national.
Face à une vague migratoire sans précédent depuis 1945, Martin Schulz préconise simplement "d'appliquer ce qu'on a décidé il y a déjà très longtemps". Identifier ceux qui n'ont pas droit à l'asile, soit 40% des migrants, et les renvoyer dans leur pays d'origine. Quant aux autres, il a rappelé que l'UE représentait 500 millions d'habitants. "Il faut répartir (les réfugiés irakiens et syriens) dans les 28 Etats membres, pas seulement quatre". "Un million de réfugié sur 500 millions d'habitants ça ne pose aucun problème, un millions sur quatre pays ou actuellement un seul, l'Allemagne, ça pose des problèmes".
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