Nouvelle-Zélande : manifestations contre la politique "anti-Maoris" du gouvernement
Des milliers de personnes ont manifesté jeudi en Nouvelle-Zélande pour protester contre le gouvernement de centre droit, accusé de saper des protections juridiques établies de longue date pour la population autochtone maorie.
Des rassemblements ont été organisés à Auckland, Wellington et dans d'autres villes du pays, le jour même où le gouvernement en place depuis novembre présentait son premier projet de budget.
"Nous devons prendre position contre toutes les mesures anti-Maoris mises en oeuvre par ce gouvernement", a déclaré dans un communiqué le Te Pati Maori (le parti maori) organisateur de ces manifestations.
La coalition dirigée par le Parti national du Premier ministre Christopher Luxon prévoit un changement de nom de certains services du maori à l'anglais et la fermeture du Te Aka Whai Ora, l'autorité sanitaire maorie.
Le gouvernement envisage également de revoir le traité de Waitangi, conclu en 1840 entre les autorités coloniales britanniques et des chefs maoris. Cet accord reconnaît la colonisation britannique mais garantit aux Maoris la possession de leurs terres. Les autochtones représentent aujourd'hui 17% de la population.
A la mi-journée, la circulation était interrompue dans le centre de la capitale Wellington. Les rues étaient remplies de manifestants, dont beaucoup brandissaient le drapeau maori et entonnaient le chant "Tutira Mai Nga Iwi" qui appelle à l'unité.
"Ceci illustre simplement le mouvement contre le gouvernement et les mesures qu'il a mises en oeuvre", a déclaré à l'AFP la députée travailliste Carmel Sepuloni, présente dans le cortège. "Ils ont mis le feu aux poudres".
Le cabinet du Premier ministre n'était pas disponible jeudi pour commenter les manifestations mais la veille M. Luxon avait espéré qu'elles seraient "pacifiques et respectueuses du droit".
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