Nucléaire iranien : Téhéran fait monter la pression sur …Joe Biden
En décidant d’enrichir l’uranium à 20 %, l’Iran manifeste son ambition de renouer avec un ambitieux programme nucléaire militaire, une décision vivement contestée aux Etats-Unis.
Téhéran a confirmé, le 4 janvier 2021, s’être à nouveau engagé dans un programme d’enrichissement de l’uranium à 20 %. Confirmée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), cette décision n’a été prise, selon tous les spécialistes, pour permettre le développement d’un programme nucléaire militaire.
Les relations entre l’Iran et les Etats-Unis se tendent de plus en plus
En 2015, l’Iran et le groupe des 6 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) ont pourtant signé un plan d’Action Global Commun (PAGC). Alors que le nucléaire iranien était au cœur de vives tensions internationales pendant près de deux décennies, cet accord prévoyait un allègement des sanctions infligées à Téhéran en échange d’une réduction importante du programme nucléaire américain.
La République Islamiste attendait les retombées financières de cet accord, retombées inexistantes depuis 2018, date à laquelle Donald Trump s’est retiré de la convention. Ce retrait s’était accompagné de sanctions encore plus difficiles, amenant Téhéran à reprendre son programme nucléaire.
Depuis 2019, les violations iraniennes au PAGC sont de plus en plus nombreuses, et ce début d’année 2021 rapproche un peu plus le pays de la bombe. Si l’Administration de Joe Biden a déjà fait savoir sa volonté de réintégrer le PAGC, Téhéran conditionne toute reprise des discussions à une levée des sanctions encore en vigueur aujourd’hui. C’est donc bien une pression supplémentaire mise sur le président élu américain, à moins de 10 jours de son investiture.
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