Piratage de Sony : les Etats-Unis "répondront" à la cyberattaque de la Corée du Nord
Le piratage informatique des studios de cinéma Sony Pictures est en train de virer peu à peu au conflit diplomatique. Soupçonné d'être à l'origine de cette attaque informatique, la Corée du Nord est depuis plusieurs semaines pointée du doigt par l'administration américaine. Malgré les démentis de la part de Pyongyang, le rôle de la Corée du Nord dans le piratage de Sony Pictures vient d'être confirmé. Selon les conclusions d'une enquête menée par le FBI, la Corée du Nord serait bien à l'origine de l'attaque subie par le studio hollywoodien fin novembre dernier.
Lors d'une conférence, vendredi 19, Barack Obama a confirmé l'information. "Nous ne pouvons pas avoir une société dans laquelle un dictateur quelque par peut commencer à imposer une censure ici aux Etats-Unis", a-t-il expliqué. Si le président américain, regrette que le studio ait annulé la sortie du film The Interview, ses intentions sont formelles: "Ils ont provoqué beaucoup de dégâts et nous répondrons. Nous répondrons de manière proportionnée et nous répondrons à un moment, à un endroit et d'une manière que nous choisirons", a-t-il prévenu.
Dans la foulée, Michael Lynton, le PDG de Sony, a réagi. Il a affirmé qu'il n'avait pas capitulé ni renoncé à diffuser le film sur d'autres plates-formes. Le studio rechercherait ainsi d'autres canaux de diffusion… en vain pour le moment. "Pas un site de vidéo à la demande ou de e-commerce important n'a affiché sa volonté de distribuer ce film pour nous. Nous avons besoin d'un intermédiaire pour le faire", a-t-il précisé.
Suite aux conclusions de l'enquête menée par le FBI, Pyongyang a répliqué, ce samedi, en proposant une enquête conjointe avec les Etats-Unis. Certaine de pouvoir prouver son innocence, elle met en farde contre "les graves conséquences" qu'aurait la poursuite des accusations à son encontre.
L'attaque contre la filiale Sony a été lancée le 24 novembre soit un mois avant la sortie du film The Interview, titré en français, L'interview qui tue. Ce film est une comédie parodique sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Sony Picture a renoncé à sortir le film mercredi 17, craignant de nouvelles représailles.
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