Serge Lazarevic : tout savoir sur AQMI, le groupe terroriste qui retient l'otage français
Un groupe issu d'une mouvance radicale ancienne
Al-Qaïda au Maghreb islamique est affilié à la "maison mère" Al-Qaïda depuis le 24 janvier 2007, date à laquelle il décide de changer de nom pour devenir AQMI en signe d'allégeance à Oussama Ben Laden. Mouvement en fait beaucoup plus ancien, il est issu du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, une émanation du Groupe islamique armé (GIA) responsable de nombreux massacres en Algérie dans le courant des années 1990.
Son territoire
Comme son nom l'indique, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) étend sa zone d'influence principale au nord de l'Afrique, dans le Maghreb. Depuis qu'il est affilié à Al-Qaïda, le groupe suit une stratégie d'internationalisation de son action. Des questions de financement, par la contrebande, l'ont également poussé à se tourner vers l'Afrique subsaharienne. Un de ses émirs, Mokhtar Belmokhtar, qui serait mort début 2013 lors de l'intervention française au Mali, était même surnommé "Mister Marlboro" du fait de sa spécialisation dans le trafic de cigarettes.
Aujourd'hui, l'influence du groupe s'étend de la Mauritanie (à l'ouest) à la Lybie (à l'est) et et de la Tunisie (au nord) au Nigéria (au sud), soit plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés.
Son organisation
Le groupe est organisé en katiba (brigades) de plusieurs dizaines de djihadistes. Ces unités combattantes bénéficient d'une certaine latitude dans leur action et obéissent à un chef désigné par Abdelmalek Droukdal, qui dirige l'organisation depuis 2004.
Cet organigramme fait de satellites rend l'organisation très mobile et difficilement repérable. D'autant qu'elle évolue dans des zones désertiques historiquement difficiles à contrôler.
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