Syrie : l'armée loyaliste reprend la vieille ville d'Alep, Bachar al-Assad repousse les appels au cessez-le-feu
Bachar al-Assad affiche sa confiance: les derniers quartiers rebelles d'Alep sont condamnés à court terme tant l'avancée de son armée semble inexorable. Mercredi 7, les troupes du régime de Damas ont remporté une victoire symbolique en reprenant la vieille ville, le cœur historique de la deuxième plus grande ville de Syrie, sans même tirer un coup de feu: les rebelles s’en sont retirés "de peur d’être assiégés".
Acculés dans les derniers secteurs qu’ils contrôlent dans la partie orientale d’Alep, les rebelles syriens ont appelé mercredi à un cessez-le-feu immédiat de cinq jours et à l’évacuation des civils alors qu'un déluge de feu continu de s'abattre sur la ville. Six capitales occidentales, dont Washington, Paris et Londres, ont également demandé une trêve, dénonçant une "catastrophe humanitaire". En vain.
Cet appel qui est resté lettre morte tant la situation militaire sur place est favorable au régime de Damas qui compte mener à terme son offensive généralisée contre les rebelles d'Alep. Sous un bombardement aérien intense des chasseurs russes et syriens, des largages de barils d'explosifs et des tirs d'artillerie quasi ininterrompus, les troupes de Bachar al-Assad n'ont cessé de gagner du terrain et acculé les rebelles dans les derniers secteurs sud.
Soutenu par les pasdarans iraniens et les combattants du Hezbollah libanais, les soldats loyalistes qui contrôlent les quartiers occidentaux d'Alep ont réussi à reprendre plus de 80% des quartiers rebelles dans la partie Est, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. La violence des combats a accéléré l'exode de la population: 80.000 personnes ont fui Alep-Est depuis le 15 novembre, alors que 250.000 habitants y résidaient avant l'offensive.
Alep est le principal front du conflit, qui a fait depuis mars 2011 plus de 300.000 morts et poussé à la fuite plus de la moitié de la population du pays.
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