Syrie : que représente Palmyre, aujourd'hui aux mains de l'Etat islamique prêt à la détruire ?
La communauté internationale s’en inquiétait, c’est maintenant chose faite: les combattants de l’Etat islamique (EI) ont réussi à prendre le contrôle de la ville de Palmyre, dans le centre de la Syrie. Ils ont pour cela délogé de la cité les troupes de l’armée syrienne de Bachar al-Assad avec une relative facilité. Malgré les combats, particulièrement meurtriers y compris pour EI selon les observateurs, les troupes syriennes régulières ont totalement déserté la ville en une petite semaine, signe d’une cuisante défaite pour le régime de Damas. Daech occupe maintenant 95.000 km² du territoire syrien, soit à peu près la moitié du pays.
La crainte internationale se focalise maintenant sur le sort que réservent aux sites archéologiques classés au patrimoine mondial de l'humanité les nouveaux maîtres de la ville. Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco a laissé entendre au micro de RTL ce jeudi matin le sort funeste que les islamistes réservent à "la Venise des sables": "Je suis extrêmement inquiète parce que tout ce qu'il se passe là peut nous amener à une destruction. Aujourd'hui les nouvelles sont extrêmement alarmantes. Il faut que l'on protège Palmyre. C'est extraordinaire parce qu'il y a des ruines monumentales. C'était un des foyers culturels les plus importants du monde antique…"
Le site en effet représente un lien entre le monde gréco-romain et le monde perse, et regroupe une diversité de monuments dans un rare état de conservation, dont les plus anciens datent du Ier siècle. Les islamistes justifient la destruction d’un tel héritage, comme ils l’ont fait en mars dernier avec la cité antique de Nimroud, car il encourage selon eux "l’idôlatrie", ses origines étant bien antérieures à l’apparition de l’Islam.
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