Syrie : suspension des relations diplomatiques entre Washington et Moscou
De nouveaux bombardements aériens menés par la Russie ont secoué la ville d'Alep lundi 3, ville décrite comme "l'enfer sur terre" par le chef des opérations humanitaires de l'ONU. A la suite de la destruction complète du plus grand hôpital du secteur rebelle, à l'Est, les Etats-Unis ont annoncé mettre fin au dialogue avec Moscou sur une résolution de paix en Syrie.
Le régime syrien soutenu par les Russes a lancé ces derniers jours une offensive pour reprendre le contrôle de la partie Est d'Alep. Une attaque avait déjà, le 28 septembre, détruit deux hôpitaux et une boulangerie. Lundi, les bombardements se sont poursuivis et l'hôpital M10, le plus grand du secteur rebelle, a été durement touché, faisant également trois morts parmi les membres du personnel de l'hôpital.
"Tout le monde est à bout de patience avec la Russie", a annoncé Josh Earnest, le porte-parole de la Maison-Blanche. "Il n'y a plus rien dont les Etats-Unis et la Russie puissent parler", a-t-il ajouté à propos de la Syrie.
"Les accusations selon lesquelles la Russie aurait bombardé des installations médicales, des hôpitaux ou des écoles sont sans fondement", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov.
Face à la décision des Etats-Unis de suspendre les négociations en Syrie, Vladimir Poutine a décidé de suspendre sa participation à un accord signé avec Washington en 2000, puis mis à jour en 2010, pour éliminer chacun 34 tonnes de plutonium militaire excédentaire issu de la guerre froide, rappelle Courrier international.
Depuis le début de l'opération de reconquête menée par le régime et ses alliés russes et iraniens notamment, le 22 septembre, les forces progouvernementales ont pu récupérer du terrain dans le centre et le nord d'Alep. Mais le bilan est lourd, au moins 220 morts selon l'OSDH (l'Observatoire syrien des droits de l'Homme) dont de nombreux civils.
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