Tunisie : vague d'arrestations après l'attentat de Sousse, Bernard Cazeneuve sur place
La riposte tunisienne n'aura pas tardé, trois jours après le sanglant attentat qui a endeuillé le pays lorsq'un djihadiste se revendiquant de l'Etat islamique a abattu 39 personnes, en majorité des touristes britanniques sur la plage d'un hôtel de Sousse.
"Nous avons commencé par arrêter un premier groupe, dont le nombre est important, du réseau qui était derrière ce criminel terroriste", a déclaré le ministre de l'Intérieur Najem Gharsalli lors d'une conférence de presse dans cet hôtel, aux côtés de ses homologues français, allemand et britannique réunis sur les lieux de l'attentat pour un hommage aux victimes. Bernard Cazeneuve avait fait le déplacement.
Le ministre tunisien n'a donné aucune précision quant à l'identité des membres du groupe d'interpellés ni même leur nombre.
"Toute personne ayant fourni un soutien logistique ou financier à l'attaque sera arrêtée", a-t-il affirmé. Et d'ajouter: "Je promets aux victimes (...) que ces tueurs criminels seront présentés à la justice tunisienne pour être punis de manière juste".
Najem Gharsalli a en outre rappelé que son gouvernement avait décidé de déployer des policiers armés sur les plages du pays et à l'intérieur des hôtels ainsi que de fermer toutes les mosquées "diffusant un discours de haine (...) pour diviser les Tunisiens". Le ministre a annoncé le déploiement de 1.000 hommes des forces de sécurité supplémentaires sur les lieux touristiques tunisiens à compter du 1er juillet.
L’attaque djihadiste de vendredi, perpétrée par Seifeddine Rezgui et revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), est la pire de l'histoire de la Tunisie. Trente-neuf personnes ont péri, dont au moins dix-huit ressortissants britanniques, un bilan qui pourrait atteindre une trentaine de morts britanniques, selon une porte-parole du gouvernement de David Cameron.
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