Turquie : le PKK soupçonné d'avoir saboté un gazoduc, un officier turc assassiné
Une explosion d'origine criminelle a gravement endommagé un gazoduc reliant l'Iran à la Turquie dans la province frontalière d'Agri, dans l'est de la Turquie. "L'explosion a causé un incendie. Mais nous avons réussi à l'éteindre rapidement. L'acheminement du gaz reprendra dès que le gazoduc sera réparé", a déclaré ministre turc de l'Energie Taner Yildiz.
La Turquie est particulièrement dépendante des approvisionnements iraniens et russes en matière d'énergie.
Ce mardi matin, la plupart des médias turcs –notamment la presse conservatrice proche du parti du président Recep Tayyip Erdogan, l'AKP– accusent le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) d'être à l'origine de ce sabotage.
L'assassinat lundi 27 par plusieurs hommes armés d'un officier de gendarmerie turc dans la province de Mus (à majorité kurde) est également imputé au PKK par l'état-major turc. En effet, les militants séparatistes kurdes ont lancé une offensive contre les forces de police turque en réponse aux bombardements menés par l'armée de l'air du régime d'Ankara contre des bases arrières du PKK en Syrie et dans le nord de l'Irak depuis vendredi 24.
Cette flambée de violence met fin à la fragile trêve conclue entre les autorités turques et les rebelles kurdes depuis 2013 après 30 ans d'une guerre civile qui a fait près de 40.000 victimes.
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a promis lundi 27 la poursuite de l'offensive militaire contre le mouvement kurde jusqu'à ce qu'il dépose les armes. "C'est soit les armes, soit la démocratie", a-t-il annoncé.
La Turquie a lancé vendredi 24 une offensive militaire contre l'Etat islamique suite à l'attentat qui a frappé la ville turque de Suruç (32 morts) lundi 20 juillet, attribué à l'organisation terroriste. Dans le même temps, les forces armées et la police turque se sont également attaqués aux intérêts et aux militants du PKK à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Les deux organisations étant considérées par les autorités d'Ankara comme "des terroristes".
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