Ukraine : nouvelle flambée de violence à l'approche du cessez-le-feu
L'accord de Minsk est-il mort avant même d'être entré en vigueur? A quelques heures du début du cessez-le-feu arraché par François Hollande et Angela Merkel jeudi, les combats ont redoublé d'intensité dans l'est de l'Ukraine. Au moins 15 civils et 12 militaires ukrainiens ont été tués en 24 heures, selon les derniers bilans ukrainiens qui ne cessent de s'alourdir. Plus d'une centaine d'attaques ont été répertoriées sur le territoire. L'Etat ukrainien et les séparatistes essaient de récupérer le plus de territoire possible avant la fixation d'une frontière fragile ce soir.
L'accord conclu jeudi matin dans la capitale biélorusse prévoit l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu samedi à minuit (23h, heure de Paris), un retrait des armes lourdes de la ligne de front et la constitution d'une zone tampon de 50 kilomètres sous contrôle de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Mais le président ukrainien a jugé que ce texte était "en grand danger". Petro Porochenko a surtout accusé les séparatistes de bombarder la population. Le chef de l'Etat a pointé du doigt l'attaque au lance-roquettes de la ville d'Artemivsk, située à plus de trente kilomètres de la ligne de front, et qui a tué trois personnes, dont un enfant âgé de 7 ans.
Pour l'heure, les dirigeants des sept plus grandes puissances économiques mondiales (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni, Etats-Unis) ont demandé le "strict respect" des modalités de l'accord. Des sanctions pourraient être adoptées contre ceux qui les violeraient, ont-ils ajouté.
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