Yanis Varoufakis : « Julian Assange se meurt pour protéger votre droit de savoir ce que votre gouvernement fait en votre nom »
MONDE - Le 6 octobre, Yanis Varoufakis, ancien ministre des Finances grec, a rendu visite à Julien Assange dans la prison de Belmarsh à Londres. Il alerte sur l’état de santé du journaliste et lance une campagne pour sa libération. Le temps presse pour le fondateur de WikiLeaks, qui risque à tout moment l’extradition vers les Etats-Unis. Seul un jugement de la Cour européenne des droits de l’homme pourrait lui venir en aide, ou l’adoption d’une loi lui accordant l’asile politique. Le 12 octobre, le groupe RN soumettra cette proposition au Parlement français.
Dans une vidéo publiée lundi 9 octobre, Yanis Varoufakis revient sur sa seconde visite au journaliste australien Julian Assange, emprisonné depuis trois ans et demi dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, que l’ancien ministre grec qualifie de « Guantanamo britannique ».
Yanis Varoufakis on the unjust incarceration of Julian Assange in the UK: "Julian Assange is dying for your right to know what your government is doing behind your back" | @DoubleDownNews @YanisVaroufakis #FreeAssange pic.twitter.com/KB3w25jxst
— Defend Assange Campaign (@DefendAssange) October 9, 2023
« Il passe 23 heures par jour, depuis trois ans et demi, à l’isolement », explique M. Varoufakis. « Julian s’accroche, mais ne va pas bien (…), son esprit a été diminué par l’isolement ». L’ancien homme politique s’étonne également que des « gens des milieux de gauche », comme les journalistes du quotidien The Guardian, aient tourné le dos à un confrère qui n’a fait que son travail. « Si savoir ce que votre gouvernement fait dans votre dos et en votre nom vous importe (…) alors vous devez soutenir Julian Assange », ajoute-t-il.
Les tribunaux outre-Manche ayant rejeté toutes ses demandes d’appel, le temps presse pour le fondateur de WikiLeaks. Ce dernier a presque épuisé toutes les voies de recours judiciaires pour échapper à son extradition vers les Etats-Unis, où il encourt jusqu’à 175 ans de prison. A moins qu’une initiative politique n’arrive à passer les portes de certains parlements nationaux, tenter un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme reste encore la meilleure option pour le journaliste australien.
C'est d'ailleurs pour cela que le collectif Belmarsh live organise une manifestation de soutien à Julian Assange à Strasbourg, ville où se situe la Cour européenne des droits de l’homme, du 10 au 12 octobre, afin de « faire prendre pleinement conscience aux députés, aux représentants du Conseil de l'Europe et à la Cour européenne des droits de l'homme, des circonstances désastreuses auxquelles Julian est confronté ».
Get ready, because Belmarsh Live is coming to Strasbourg from October 10th to October 12th!
— BelmarshLive (@BelmarshLive) October 5, 2023
-
Months of relentless preparation have gone into making this event a reality, and we can't express how grateful we are to the incredible team that's been working tirelessly behind the… pic.twitter.com/uzVsSfFjjS
En septembre, le tribunal de Créteil n’a pas autorisé Assange à enregistrer sa demande d'asile politique depuis le Royaume-Uni au motif qu’il ne se trouvait pas sur le territoire. En juillet 2023, Arnaud Le Gall, député LFI, avait déposé une proposition de résolution invitant le gouvernement à accorder l'asile politique au journaliste. Demain, jeudi 12 octobre, les députés du Rassemblement National profiteront de leur niche parlementaire pour inscrire au débat la même proposition.
🔵 Jeudi, les députés @RNational_off défendront la proposition de @MLP_officiel invitant le Gouvernement à accorder l'asile politique à Julian Assange ! #NicheRN
— Groupe Rassemblement National (@groupeRN_off) October 9, 2023
Vous êtes d'accord : votez ! ➡️ https://t.co/Fm9yr4h4fm pic.twitter.com/Jzqgq66oKU
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.