Pollution à Pékin : la qualité de l'air s'améliore en 2017
La qualité de l'air à Pékin s'est nettement améliorée en 2017, les indicateurs atteignant leurs meilleurs niveaux depuis le lancement de mesures de contrôle de la pollution il y a cinq ans, a assuré mercredi la municipalité.
La capitale chinoise a atteint ses objectifs annuels grâce à "l'amélioration de la qualité de l'air dans la région et à des conditions météorologiques globalement favorables", a annoncé le bureau pékinois de la protection de l'environnement sur son site internet.
La concentration moyenne de particules fines de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), très dangereuses car elles pénètrent profondément dans les poumons, a été de 58 microgrammes/m3 en 2017. C'est une baisse annuelle de 20,5%.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande cependant une exposition moyenne ne dépassant de 10 microgrammes/m3 sur un an.
La concentration d'autres polluants a également baissé, comme celle du dioxyde de soufre, du dioxyde d'azote et des particules PM 10 (-20%).
Au total, Pékin a bénéficié en 2017 de 226 jours d'air de "bonne qualité", soit 28 de plus que l'année précédente, toujours selon le bureau.
Raisons avancées pour expliquer cette embellie: le démantèlement de chaudières à charbon, l'abandon progressif des véhicules très polluants et la modernisation de l'industrie, a indiqué Li Xiang, une employée du bureau municipal chargé de l'environnement, citée par l'agence officielle Chine nouvelle.
Durant les cinq dernières années, Pékin a rasé six cimenteries, et fait fermer ou mettre à niveau près de 2.000 entreprises dans les domaines de l'impression, de la sidérurgie ou de la fabrication de meubles, entres autres secteurs, a-t-elle précisé.
Le ciel de la capitale chinoise était par ailleurs inhabituellement bleu fin 2017, une saison où le "smog" de pollution s'abat en général sur la ville. En novembre, les niveaux de PM 2,5 ont ainsi chuté de 54% sur un an.
Une baisse qui s'explique également par l'abandon du charbon dans les alentours de Pékin, où au moins trois millions de foyers ont été contraints de passer au chauffage au gaz ou électrique, plus coûteux.
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