Rassemblements contre les Linky : chaîne humaine dans le Vercors, manifestation à Bordeaux

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Par AFP - Autrans
Publié le 05 mai 2018 - 17:21
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Environ 300 personnes ont formé une chaîne humaine le 5 mai 2018 dans le village d'Autrans (Isère) pour protester contre les compteurs communicants Linky
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© JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
Environ 300 personnes ont formé une chaîne humaine le 5 mai 2018 dans le village d'Autrans (Isère) pour protester contre les compteurs communicants Linky
© JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Vêtus de gilets fluo, 300 personnes de tous âges ont formé une chaîne humaine samedi dans le village d'Autrans (Isère) pour protester contre les compteurs communicants Linky, l'un de plusieurs rassemblements prévus en France contre ces appareils controversés.

Sous un soleil radieux, les membres de collectifs anti-Linky, venus en famille de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ont défilé dans une ambiance festive dans les rues et les champs de ce village du massif du Vercors, a constaté un photographe de l'AFP.

"Enedis touche pas à mon compteur", proclamait une grande banderole, tandis que les pancartes dénonçant le compteur communicant fleurissaient parmi les marcheurs.

A Bordeaux, plus de 200 personnes ont manifesté dans l'après-midi dans le centre-ville, empruntant la longue rue piétonne Sainte-Catherine (1,2 km) en brandissant des boites à chaussures maquillées à s'y méprendre en compteur vert fluo Linky. Arrivés sur les marches du Grand Théâtre, ils ont érigé un "mur de compteurs" qu'ils ont symboliquement détruit et foulé au pied.

"Non au contrôle de nos données personnelles", "Compteurs imposés = Où est notre liberté ?", proclamaient des pancartes brandies par les manifestants, parmi lesquels l'élu municipal écologiste de Bordeaux Pierre Hurmic. Il est un des avocats accompagnant les opposants au compteur Linky, qui ont annoncé fin avril avoir saisi en référé une vingtaine de tribunaux de grande instance en France, pour demander à la justice de surseoir à l'installation des appareils, voire obtenir leur enlèvement.

"A travers nos téléphones, nos données bancaires, on se sait déjà plus ou moins espionnés. Là, c'est un grignotage de plus des libertés individuelles. Donc là, on résiste", a déclaré l'avocat, pour qui ces actions en justice montrent que "la résistance s'organise" contre les compteurs communicants. Selon lui de premières audiences en référé, à Bordeaux notamment, pourraient se tenir courant juin.

Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité en France, veut avoir installé 34 millions de ces compteurs communicants à la fin de 2021.

"L'Etat connecte nos foyers à des systèmes communicants centralisés et remplace toute intervention humaine par le pilotage automatique et le big data", dénoncent les collectifs anti-Linky dans un communiqué.

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