Réforme de la dépendance : le gouvernement évoque "des plateformes de services"
La ministre des Solidarités et de la santé Agnès Buzyn a critiqué mardi la prise en charge "très figée" des personnes âgées en France, entre Ehpad et domicile, et évoqué le développement de "plateformes de services" dans le cadre de la réforme du financement de la dépendance en 2019.
"Aujourd’hui, le système est très figé", a déclaré la ministre sur RMC. "Nous avons d'un côté les Ehpad, où les personnes âgées sont exclues, souvent en dehors des villes ou des villages, et puis le maintien à domicile coûte que coûte", a expliqué Agnès Buzyn. "Nous voyons bien que ça ne répond pas à la totalité des besoins", a-t-elle constaté.
Beaucoup de personnes âgées "gardent leur autonomie jusqu'à la fin mais elles ont quand même besoin de services", a-t-elle observé.
"Donc on va aller vers des plateformes de services, vers des choses de plus en plus +agiles+, qui permettront aux personnes qui à un moment, par exemple, se font une fracture, de pouvoir être hébergées et puis de revenir à domicile", a-t-elle détaillé au lendemain du discours d’Emmanuel Macron devant le Congrès réuni à Versailles, censé incarner le tournant social du quinquennat.
Refusant de s'engager sur la question du financement, et notamment sur la création d'une nouvelle branche de la sécurité sociale en plus des quatre existantes (maladie, accidents du travail, retraite, famille), la ministre a déclaré que le débat était "totalement ouvert".
"Avant de parler de financement", il s’agit en premier lieu "de définir quels vont être les besoins de la société demain quand nous aurons cinq millions de personnes âgées de plus de 85 ans en France", a-t-elle rappelé.
Elle a promis "une loi qui va permettre aux Français de se projeter dans l'avenir, d'avoir confiance dans l'avenir, de ne pas avoir peur de vieillir" qui interviendra avant la fin 2019, comme annoncé par Emmanuel Macron.
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