SNCF : les syndicats de cheminots craignent un "passage en force" par ordonnances

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 22 février 2018 - 22:58
Image
Laurent Brun de la CGT cheminots (C) lors d'une réunion sur la SNCF au ministère du Transport, le 19 février 2018
Crédits
© JACQUES DEMARTHON / AFP
Laurent Brun de la CGT cheminots (C) lors d'une réunion sur la SNCF au ministère du Transport, le 19 février 2018
© JACQUES DEMARTHON / AFP

Les principaux syndicats de cheminots, réunis jeudi soir en intersyndicale, décideront la semaine prochaine d'éventuelles actions si le gouvernement choisit de réformer le ferroviaire par ordonnances, dénoncé comme un "passage en force", ont-ils indiqué à l'AFP.

"L'unanimité sur la question de la méthode du gouvernement qui pourrait passer en force avec les ordonnances est évidente" entre les quatre organisations (CGT, Unsa, SUD et CFDT), a déclaré Laurent Brun (CGT, 1er syndicat) à l'issue d'une réunion qui a duré plus de trois heures.

"Nous nous reverrons, mardi soir probablement, pour envisager, en fonction des annonces qui auront été faites" lundi, "des suites revendicatives plus fermes à l'encontre du gouvernement si jamais il maintient sa posture", a-t-il ajouté, indiquant que la question de la grève avait été évoquée.

Matignon fera connaître lundi la méthode et le calendrier de la réforme, à la suite de la présentation, la semaine dernière, du rapport de Jean-Cyril Spinetta qui lance une quarantaine de pistes de réformes pour la SNCF, dont la transformation en société anonyme et la fin du statut des cheminots à l'embauche.

Le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, a indiqué jeudi que le recours aux ordonnances était une "possibilité" pour réformer la SNCF, en jugeant qu'il fallait "aller vite" dans ce dossier.

"Traiter ce sujet par ordonnance est un risque réel qui peut mettre en péril à la fois le statut social des cheminots mais aussi priver le pays d'un débat sur le ferroviaire que les parlementaires, les associations d'usagers sont en droit d'avoir", a souligné Didier Aubert (CFDT, 4e).

La CFDT a réaffirmé être prête à déposer "un préavis de grève reconductible si le gouvernement tentait de passer en force sur ce sujet", et a proposé la date du 12 mars, qui coïncide avec "le début des festivités internes des 80 ans de la SNCF".

Quant à Eric Meyer (Sud-Rail, 3e), il a averti que "si lundi il y a annonce d'un passage par ordonnance, il faudra s'attendre très rapidement à avoir un conflit dur".

Pour l'heure, seuls la CGT (1er) et SUD-Rail ont appelé à la mobilisation le 22 mars prochain, à la même date que celle organisée chez les fonctionnaires contre la réforme du service public, mais sans grève ce jour-là.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.