Borne confirme qu'une retraite par points n'est plus envisagée par Macron
Le système d'une retraite par points "a pu créer de l'inquiétude" et il est "peut-être préférable" de faire la réforme différemment, a admis dimanche Élisabeth Borne, confirmant ainsi indirectement qu'Emmanuel Macron ne l'envisageait plus pour un deuxième quinquennat.
"Le système à points n'a pas forcément été très simple, effectivement il a pu créer de l'inquiétude", a déclaré la ministre du Travail sur le plateau de BFMTV.
Dans son allocution mardi, Emmanuel Macron a estimé que "les conditions ne sont pas réunies" pour relancer le chantier de la réforme des retraites, qu'il a repoussée à 2022, au début d'un éventuel deuxième quinquennat.
Mais il n'a plus évoqué l'instauration d'un système à points, thème clé de son projet de réforme de 2017.
Il s'agit désormais selon lui de "repousser l'âge légal", "supprimer les régimes spéciaux en harmonisant les règles entre public et privé", "d'encourager le travail au-delà de l'âge légal" et de "faire en sorte qu'au terme d'une carrière complète, aucune pension ne puisse être inférieure à 1.000 euros".
Pour parvenir à la prise en compte de l'ensemble d'une durée d'activité, "il y a d'autres façons de le faire (que le système par points) et peut-être que c'est préférable", a jugé Mme Borne.
Dans le système de retraite universel voté en première lecture par l'Assemblée nationale avant la crise du Covid, le montant de la retraite devait dépendre d'un nombre de points accumulés tout au long de la carrière professionnelle et non plus de la durée de cotisation (en trimestres) et du salaire de référence (25 meilleures années dans le privé, 6 derniers mois dans le public).
Le système à points était soutenu par la CFDT mais critiqué par les autres syndicats.
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