Confinement : des inégalités sociales qui se creusent sous nos yeux !

C’est une conséquence palpable et concrète du confinement, dont on se fait peu souvent écho. Mais cette crise sanitaire creuse de manière conséquente les inégalités sociales, économiques, scolaires. 

Les classes moyennes, et plus encore les classes populaires sont confinées dans des logements aux dimensions modestes, quand dans le même temps les classes supérieures disposent d’une superficie bien plus adaptée à supporter la promiscuité, avec le plus souvent des jardins, des parcs arborés, qui rendent l’enfermement plus supportable.

Une étude exclusive France-Soir sur 2100 français mettait en avant que bien que 38% des français déclarent bien vivre le confinement il y a 10% des français qui le vivent très mal. 

L’économiste Marc Ivaldi déclarait au sujet des inégalités dans son interview France-Soir :

« Quand l’économie et la société ne peuvent plus fonctionner de pair, on ne peut pas faire preuve de la même solidarité, c’est cela qui génère des distorsions. La perte de la division du travail met en évidence les inégalités, cela va laisser beaucoup de personne sur la touche car l’Etat ne pourra pas avoir la réponse à tout. »

Des inégalités qui apparaissent au grand jour

Cela se ressent sur l’atmosphère et l’ambiance au quotidien, d’autant plus que certains de ces classes supérieures ont profité des premiers jours du confinement, ou de ces premières « vacances scolaires confinées », pour rejoindre leur résidence secondaire.  A ce fossé des conditions de vie qui se creuse s’ajoute une réalité économique incontestable. Les classes laborieuses subissent le chômage partiel avec une perte de revenus, quand elles ne doivent pas faire front en rejoignant le corps des premières et des deuxièmes lignes. Difficile de télétravailler pour les ouvriers, les garagistes ou encore les salariés du bâtiment. Les cadres des entreprises peuvent plus massivement recourir à ce travail à distance.

Des inégalités qui pèsent aussi sur les enfants

Toutes ces inégalités ont des conséquences sur les enfants. La continuité pédagogique, souhaitée par le Ministère de l’Education Nationale, n’est pas la même, quand un (ou deux) parents peuvent aider aux devoirs, à l’apprentissage, ni même lorsque l’élève dispose à la maison de plusieurs ordinateurs. Dans d’autres situations, un seul ordinateur doit servir à toute une fratrie, ce qui rend plus complexe cette continuité…

Tous seront donc fort intéressés par les déclarations d’Emmanuel Macron dans son prochain discours du ce lundi de Pâques.

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