Confinement : l’occasion manquée de réduire l’impression de prospectus

Avec le confinement, les prospectus des grandes enseignes de grande distribution ont disparu de nos boites à lettres. Des bénéfices pour la cause environnementale, mais qui ne devraient pas se prolonger durablement.

Le confinement a été brutal le 17 mars dernier, et si la Grande Distribution a tiré profit de la situation en accueillant de nouveaux clients (fermeture des restaurants, réglementation contraignante pour la tenue des marchés locaux, …), le secteur a aussi été confronté à d’autres problématiques. Celui de la communication promotionnelle et des prospectus en est un.

La disparition brutale des prospectus, une aubaine ?

Les deux leaders de la distribution de prospectus (Adrexo et Mediapost) ont annoncé, quelques jours après le début du confinement, l’arrêt de leur activité.  Les commerçants avaient de toute façon d’autres priorités que de gérer leurs offres promotionnelles.

Mais cet arrêt de la distribution a contraint les distributeurs à revoir leur stratégie de communication, qui ne pouvait donc être que digitale.  Certains groupes, Aldi en tête, ont décidé d’annuler jusqu’à nouvel ordre tout prospectus, alors que d’autres se sont réinventés en s’adaptant à la situation. Dès le 31 mars, Cora éditait ainsi en ligne un prospectus « Vos courses en toute confiance » faisant la part belle au soutien apporté à l’agriculture française.

Depuis plusieurs années, plusieurs enseignes, comme Leclerc notamment, militaient déjà pour la réduction des impressions de prospectus, et ce dans un objectif de protection de l’environnement. L’épidémie de coronavirus aura accéléré le mouvement, même si la majorité des distributeurs se préparent déjà à retrouver leur support de prédilection dès le 25 mai prochain : le prospectus. 110 millions d’imprimés publicitaires, selon nos confrères de LSA, seraient déjà en cours d’impression pour retrouver une activité normale ou presque.