Parmi les nouvelles aides économiques annoncées jeudi par le gouvernement, certaines s’adressent tout particulièrement aux étudiants.
Les étudiants ne reprendront pas le chemin de leur université avant le 8 février. La réouverture des établissements d’enseignement supérieur ne pourra en effet intervenir, ont annoncé successivement
Emmanuel Macron et Jean Castex, que quinze jours après la « troisième étape » prévue le 20 janvier.
Des présidents d’université s’en alarment, à l’image de l’appel lancé par ceux du réseau Udice, qui rassemble dix grandes universités de recherche [1], réclamant une réouverture dès janvier avec une jauge à 50% et dénonçant une différence de traitement injustifiée :
« Il faut cesser de stigmatiser nos étudiants et nos établissements »
L’Udice évoque ces centaines de milliers d’étudiants obligés de travailler à distance, une situation d’autant plus compliquée pour les premières année, « de plus en plus livrés à eux-mêmes avec des situations de détresse psychologique qui s’ajoutent à une détresse sociale croissante ».
« Qui se rend compte que cette situation est une véritable bombe à retardement sociale et humaine ? »
Soutenir les décrocheurs
Une réponse (sans date précise) a été apportée par l’exécutif, par la voie de Jean Castex, qui a annoncé jeudi la création de 20 000 jobs de dix heures par semaine, destinés au soutien aux étudiants décrocheurs.
Il s’agira donc à la fois de proposer du travail à l’heure de la raréfaction des petits boulots et d’aider les jeunes en difficulté sur le plan scolaire.
C’est le CROUS qui aura la charge de ces missions, l’organisme voyant par ailleurs doubler son budget alloué aux aides financières. Celles-ci peuvent concerner l’aide alimentaire sous forme de tickets services comme l’aide au loyer ou la lutte contre la fracture numérique.
[1] Aix-Marseille, La Sorbonne, Claude-Bernard Lyon I, Université de Côte d’Azur, Bordeaux, Strasbourg, Université de Paris, Grenoble-Alpes, Paris-Saclay et Paris Sciences et Lettres.