Chômage en France, un recul en trompe-l’œil et un avenir morose qui s’annonce !
Le nombre de demandeurs d’emplois sans aucune activité a baissé de 11 % sur le 3ème trimestre. Une nouvelle réjouissante, qui masque cependant une réalité bien plus contrastée sur le marché de l’emploi.
C’est la DARES, qui a publié les chiffres, ce 27 octobre, les chiffres du chômage en France pour le 3ème trimestre. Il en ressort que le nombre de demandeurs d’emplois sans aucune activité, la catégorie A de Pôle Emploi, a reculé de 11 %, permettant à la France de repasser sous la barre symbolique des 4 millions de chômeurs.
Un recul du nombre de demandeurs d’emplois, mais un marché du travail dégradé
Le déconfinement progressif, à partir de la mi-mai, et la reprise de l’activité économique expliquent en grande partie cette « embellie sur le front de l’emploi ». Mais certains veulent aussi y voir les résultats du plan de relance du gouvernement. Ainsi, le plan en faveur des jeunes (aides au recrutement des jeunes de moins de 26 ans, plan en faveur de l’apprentissage, …) pourrait justifier que les moins de 25 ans bénéficient le plus de ce recul (-15.2 %).
En revanche, les demandeurs d’emplois, ayant travaillés (catégories B et C de Pôle Emploi) augmentent de 26.7 % au 3ème trimestre. Toutes catégories confondues, les demandeurs d’emplois restent supérieurs à 6 millions en France.
Des prévisions négatives pour l’avenir sur le front de l’emploi
Les acteurs économiques, de l’artisan à la multinationale, manquent de visibilité et donc de confiance en l’avenir. Les projets sont donc suspendus ou reportés, réduisant d’autant plus les embauches. En outre, certains secteurs restent très fragilisés, comme celui de la restauration, des bars, de l’événementiel, de la culture ou encore du sport. Le nouveau confinement, qui a commencé ce vendredi 30 octobre pour un minimum de 4 semaines, ne devrait pas arranger la situation.
Le gouvernement a donc multiplié les mesures pour inciter entreprises et salariés à recourir massivement à la formation. La reconversion professionnelle est devenue un enjeu majeur, et un outil essentiel pour la réussite du plan de relance. Et pourtant, au regard des chiffres des demandeurs d’emplois en formation (catégorie D), la hausse, qui reste faible, n’est pas à la hauteur des ambitions et des attentes.
C’est donc un avenir morose, que les acteurs économiques prédisent. Une prédiction déjà confirmée par l’INSEE, qui soulignait, dans un rapport publié au début du mois d’Octobre, que la France devrait connaître un taux de chômage de 9.7 % à la fin de l’année 2020, soit 1.6 point de plus que celui enregistré à la même période en 2019.
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