La Bretagne connaît une forte hausse de sa population avec 3,35 millions d’habitants
Comme chaque année, fin décembre, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié les chiffres de la population française, avec le détail par commune, par département et par région. Avec un décalage de trois ans, ce recensement montre déjà une augmentation considérable du nombre d’habitants en Bretagne en 2019, même avant l'exode parisien.
La population en Bretagne administrative s’élève à 3,35 millions d’habitants
En 2019, la population en Bretagne a augmenté de 0,5 %, ce qui représente une des progressions les plus importantes en France métropolitaine. Seules les régions d’Occitanie et des Pays de la Loire la dépassent, atteignant 0,7 % de hausse annuelle. La progression au niveau national est de 0,4 %. Rennes, Brest, suivies de Quimper, Lorient et Vannes, sont les plus grandes villes de la région. Selon Sébastien Pons, chef du service Études et Diffusion à l’Inseee, la Bretagne a toujours été très dynamique, mais les chiffres montrent, malgré ce que l’on croit, qu'on est peut-être en train “d’atteindre un sommet”. En effet, au niveau local comme au niveau régional, les hausses sont portées par l’arrivée de personnes venues d’autres territoires, mais d’autres chiffres pèsent aussi beaucoup sur le nombre de résidents, comme le nombre de décès et de naissances. Cela affecte principalement des villes de taille moyenne, c’est notamment le cas de Morlaix ou Douarnenez, qui restent sur une tendance à la baisse. Saint Brieuc, par exemple, la plus grande ville des Côtes-d’Armor, enregistre une baisse de 0,6 % de sa population chaque année.
Les zones rurales à proximité des villes ont la cote
Selon l’Insee, sur cette période, les communes rurales sous forte influence des villes sont les plus dynamiques (avec une croissance de + 0,7 % en moyenne par an). Elles cumulent dans leur ensemble excédents naturel et migratoire. À l’opposé, les communes rurales autonomes connaissent un déficit démographique dû à un solde naturel négatif (de 0,4 % par an).
Paris et d’autres régions voient leur population migrer ailleurs
Alors que durant les cinq années précédentes la ville de Paris gagnait 0,2 % par an, selon les chiffres de la population française, elle perd désormais 0,5 % de ses habitants. Alors que la capitale bénéficie d’un fort excédent des naissances sur les décès, cela ne suffit plus à compenser le niveau élevé du déficit migratoire. Ce déficit s’aggrave sensiblement : – 1,1 % par an entre 2013 et 2019 contre – 0,6 % entre 2008 et 2013.
Avec plus d'habitants, la Bretagne verra sa dotation globale de fonctionnement augmentée
Les dotations versées par l'État aux collectivités territoriales, notamment la dotation globale de fonctionnement (DGF) — qui constitue la principale dotation de l'État attribuée aux communes, se calculent en fonction des chiffres des populations légales. Cette augmentation de population pour la Bretagne, confirmée par ces nouveaux chiffres, servira aussi à déterminer le nombre de conseillers municipaux à élire, ainsi que le mode de scrutin à appliquer lors des élections municipales.
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