La Justice reprend ses marques mais le retour à la normale va être long, très long !
Depuis près de deux mois, la Justice a tourné au ralenti, au rythme du confinement. Seules les affaires urgentes et les comparutions immédiates étaient assurées, même si les magistrats, les greffiers et les avocats sont restés mobilisés tout au long de cette période.
Le retour à la normale sera progressif et lent, puisqu’il faut désormais organiser les tribunaux en tenant compte des nouvelles règles imposées par l’état d’urgence sanitaire.
Un redémarrage lent et difficile
Le confinement avait permis de pointer la difficulté à mettre en œuvre le télétravail pour les magistrats et les greffiers. Secrétaire départementale adjointe du syndicat des Greffes de France, Mme Sophie Grimault soulignait ainsi que :
« (…) le Ministère a commandé 1000 ordinateurs portables pour que les greffiers puissent travailler en télétravail. Sauf qu'on est 10.000 en France »
Une difficulté, qui va s’accentuer, puisqu’une partie des greffiers et des magistrats sont appelés à poursuivre le télétravail. Les délais se rallongent, le nombre de procédures en souffrance s’accroit, et on peut légitimement craindre un engorgement des tribunaux dans les semaines et les mois à venir. Car il faudra du temps pour revenir à une situation normale.
Des audiences sans public, le port du masque obligatoire (les avocats se demandent bien comment ils vont pouvoir plaider avec un masque), la distanciation sociale, les gestes barrières complexifient un peu plus cette réouverture des tribunaux.
Et certaines juridictions seront plus sollicitées que d’autres, notamment pour tout ce qui concerne les procédures de redressement judiciaire pour les entreprises ou encore les affaires familiales pour les introductions de demande de divorce, initiées par le …confinement lui-même.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.