La propagation de la défiance avec la menace d’une nouvelle crise de …confiance
C’est une nouvelle crise, à laquelle doit répondre désormais le gouvernement. Après la crise sanitaire, la catastrophe économique qui s’annonce, le président de la République et le gouvernement doivent désormais répondre à la défiance de l’opinion publique.
Si le Premier Ministre, Edouard Philippe, a présenté ce mardi les contours d’un déconfinement, qui posent toujours autant de questions, les Français eux sont divisés. Entre ceux qui craignent un déconfinement précipité avec la menace d’une seconde vague et ceux qui appellent à un sursaut pour relancer l’économie nationale, les oppositions se crispent.
Une défiance vis-à-vis de la classe politique
Un sondage Odoxa (13 avril) souligne que seuls 38 % des Français ont confiance en l’Etat pour gérer la crise du coronavirus. Une minorité qui s’érode, puisqu’ils étaient 55 % à soutenir le gouvernement au début du confinement.
Les problèmes des masques et plus généralement la problématique de l’approvisionnement des soignants, les couacs de communication, les « trous dans la raquette » évoqués par les Ministres, autant d’erreurs, qui conduisent la population française à la suspicion et à la défiance.
Pourtant, les dirigeants politiques, indépendamment de leur appartenance, sont pleinement conscients que la France devra être mobilisée pour les années de « reconstruction » qui viennent, amenant même Mr Gilles Le Gendre, président des députés LREM à l’Assemblée Nationale, à appeler à une union sacrée :
«Il est clair que les deux années qui viennent ne peuvent pas être deux années de rivalités électorales»
La crise de confiance pourrait ruiner ces ambitions de concorde, et ainsi rendre la sortie de crise plus difficile encore.
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