La reprise dans le bâtiment se dessine mais à quel prix ?
Avec la nécessaire réorganisation des chantiers, les entreprises du BTP voient les coûts quotidiens de leur activité s’envoler. Une hausse qui n’est pas sans poser de problèmes quant à la rentabilité de certaines opérations.
Quand le bâtiment va, tout va affirme l’adage populaire. Et au vu des chiffres, un vent d’optimisme pourrait souffler sur l’économie française. Au 14 mai, 72 % des chantiers avaient déjà repris (contre 53 % le 05 mai). Mais ce retour à la normalité masque une réalité économique inquiétante pour les professionnels du secteur.
La très difficile reprise d’activité du BTP
Distanciation sociale, gestes barrières, …, les nouvelles contraintes décidées pour lutter contre l’épidémie de coronavirus ont augmenté de manière conséquente les coûts pour les entreprises spécialisées. Cette réorganisation des chantiers met en danger l’équilibre économique du secteur. C’est ce que confirme le communiqué de presse de la confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) :
« Il est encore difficile de connaître avec certitude le montant exact de tous ces surcoûts mais nous pouvons d’ores et déjà affirmer que le retour de l’activité sur certains chantiers se fait à perte »
Un surcout à supporter mais par qui ?
Une estimation souligne que ce surcoût s’élèverait à 10 % en moyenne pour les constructions neuves et pourrait atteindre jusqu’à 20 % sur les chantiers de rénovation. Les artisans et les petites entreprises s’inquiètent de cette baisse conséquente de leur rentabilité, d’autant plus qu’ils auront beaucoup de mal à faire supporter cette hausse des coûts aux clients finaux, qui, eux aussi, peuvent être impactés par la crise.
Des négociations sont en cours pour permettre aux entreprises concernées de percevoir une aide de l’Etat pour faire face à ces dépenses imprévues, et un appel est lancé à la solidarité à destination des donneurs d’ordre.
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