La saison touristique 2020 en France peut-elle être sauvée ?
Le tourisme se prépare à une saison estivale, qui ne ressemblera à aucune autre. Après deux mois de mise à l’arrêt, le secteur peine à se montrer optimiste
Le 14 mai dernier, le premier ministre reconnaissait la gravité de la situation pour les professionnels du tourisme : « Le tourisme fait probablement face à la pire épreuve de son histoire moderne, (…) son sauvetage est donc une priorité nationale »
La France, destination touristique à privilégier par …les Français
Le printemps aura été une catastrophe, mais le secteur veut « sauver » ce qui peut l’être de la Haute Saison. Des hôtels-restaurants aux guides conférenciers, les professionnels sont conscients des difficultés à venir.
Les Français sont appelés à privilégier la destination France, alors que l’on se dirige petit à petit, vers une réouverture des frontières européennes à partir du 15 juin prochain. Certes 2020 ne sera pas une année record sur un plan statistique, mais l’objectif est ailleurs : il faut limiter la casse.
Peut-on espérer une saison 2020 réussie ?
Les professionnels du secteur mais aussi certains économistes soulignent les difficultés, qui se dressent :
- Les limitations de déplacement en particulier pour les touristes étrangers ne venant pas d’Europe
- Les contraintes liées à la crise sanitaire (distanciation dans les restaurants, capacité d’accueil limitée dans les lieux à forte fréquentation, plages statiques interdites à ce jour, …)
- Le chômage et les effets de la crise économique avec une perte de pouvoir d’achat et/ou une volonté d’économiser pour les jours difficiles qui s’annoncent
- La peur du virus et les nouvelles habitudes. Après plusieurs semaines de privations de libertés, les citoyens peuvent éprouver des difficultés à « sortir » loin de chez eux.
Des obstacles nombreux donc, qu’il sera difficile de surmonter totalement. Et toutes les régions ne sont pas égales face au phénomène. La région du Grand-Est est consciente, qu’elle va être pénalisée en termes d’attractivité, et le nombre de touristes devrait fortement diminuer. En Corse, île sur laquelle le tourisme représente jusqu’à un tiers de l’économie insulaire, le taux d’annulation des réservations pour la haute saison atteignait encore 65 % au 30 mai. Les hôtels sont quasiment vides pour cet été, ce qui fait craindre le pire.
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