Le circuit court, un mode de distribution plébiscité par les consommateurs et les agriculteurs !
Les agriculteurs français ont du s’adapter au confinement imposé par les autorités publiques. Sans surprise, les initiatives se sont multipliées pour renforcer l’offre de circuit court…
De la fermeture des marchés à l’organisation de nouveaux circuits de distribution
Le 23 mars dernier, le Premier Ministre, M Edouard Philippe, annonçait la fermeture des plus de 10.000 marchés de l’Hexagone. Certes, depuis un tiers de ces derniers a rouvert en répondant à des règles strictes et contraignantes, mais cela prive néanmoins les agriculteurs d’un canal de distribution.
Aujourd’hui, les Français sont plus nombreux à cuisiner, confinement oblige, alors que dans le même temps les agriculteurs ont des productions à vendre. Certes, la Grande Distribution a été mise à contribution, et toutes les enseignes ont depuis favorisé l’approvisionnement de leurs rayons avec les productions nationales, mais cela ne suffisait pas, et l’Agriculture française s’est donc mobilisée.
Le circuit court, une nouvelle organisation pérenne
Sur tout le territoire, des initiatives sont prises, que ce soit par des agriculteurs, des autorités locales ou des associations. Le circuit court s’impose comme la solution la plus adaptée à cette période de confinement. La livraison de panier de primeurs locaux, le drive de produits fermiers comme l’ont fait les producteurs d’agneaux rendent le lien entre le consommateur et le producteur plus direct.
Dans la région d'Aix-en-provence, la société Getbigger a mis au point en peu de temps le service "Drive by getbigger" permettant de mettre les marchands locaux en relation avec leurs clients. Thomas Geissmann son cofondateur dit : "en quelques jours seulement nous avons reçu plusieurs milliers d’inscriptions, notre objectif est de fournir aux petits producteurs et commerçants des outils de distribution digitaux principalement réservés aux plus gros et d’offrir au consommateur une façon simple et intuitive de continuer à faire ses courses localement en évitant le plus possible les contacts pour faire face à cette crise sanitaire".
Si ces circuits courts répondent à une exigence imposée par le confinement (limiter les contacts tout en favorisant la vente des productions paysannes), ils suscitent aussi une vaste réflexion du monde paysan, qui s’interroge sur les moyens à mettre en œuvre pour rendre ce nouveau mode de distribution durable dans le temps. Comme quoi, même pour l’agriculture, l’après confinement ne ressemblera pas au monde d’avant !
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