Les acteurs économiques veulent accélérer la reprise, mais à quelles conditions ?

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France-Soir
Publié le 22 avril 2020 - 12:07
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Bruno Le Maire, un Ministre des Finances sollicité de toute part
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Eric PIERMONT / AFP
Le ministre de l'économie est sollicité par tous les acteurs de France
Eric PIERMONT / AFP

La crise économique, qui s’annonce suite à cette épidémie mondiale, est crainte par tous les spécialistes et en premier lieu par les entreprises. Ces dernières appellent à un retour rapide de l’activité.

Selon une analyse publiée, lundi 20 avril, par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), les 8 semaines comprises entre le 17 mars et le 8 mai, devraient coûter 120 milliards d’euros à l’économie française.

Une perte de 2 milliards d’euros par jour pour l’économie française

Chaque jour de confinement a un coût estimé de 2 milliards d’euros, et on comprend que les entrepreneurs appellent de plus en plus à un relâchement des règles du confinement. Les acteurs de l’industrie aéronautique expliquent la nécessité de (ré)autoriser les vols. Les restaurateurs demandent un calendrier détaillé pour envisager leur reprise d’activité. Les entreprises soulignent la perte de compétitivité, liée au télétravail massif, souhaitant un allègement des conditions pour reprendre le travail de manière plus conventionnelle.

Tous les secteurs sont concernés, et chacun a des arguments à faire valoir.

Entre protection de l’économie et lutte contre le coronavirus, un choix difficile ?

La priorité du gouvernement est sanitaire, et la protection de la santé doit primer sur tout le reste, laisse-t-on entendre du côté de Matignon. En revanche, on ne peut pas laisser la situation se dégrader, au risque d’engager le pays dans une spirale récessive (faillites, augmentation du chômage, explosion des déficits sociaux, …).

Les autorités publiques tentent donc d’apporter des réponses ciblées, en annonçant l’éventuelle date du 15 juin pour la réouverture de certains restaurants, ou en s’engageant dans des discussions avec les compagnies aériennes. Ces discussions risquent d’être difficiles. Si les règles sanitaires impliqueraient de faire décoller des avions avec un taux de remplissage avoisinant les 50 %, les compagnies aériennes expliquent qu’en-dessous de 75-80 % de remplissage, il n’est pas possible de reprendre l’activité. Il faudra donc faire des choix dans  les jours qui viennent, et les chefs d’entreprise les attendent avec impatience; mais aussi anxiété.

 

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