Les étudiants inquiets pour leur avenir avec les incertitudes des saisonniers
Chaque été, en France, un million de saisonniers environ « font la saison » que ce soit dans les Hôtels, les restaurants, les parcs de loisirs, mais aussi dans les stations balnéaires, les commerces. La crise du coronavirus a stoppé net cette préparation de la saison.
Bien que le déconfinement ait commencé en France depuis le 11 mai dernier, le secteur touristique est dans le flou le plus complet. Existera-t-il une saison cet été ? Et dans quelles conditions ? Le manque de visibilité conduit tous les professionnels à suspendre leur recrutement.
A Pôle Emploi, en avril, on a enregistré seulement 3800 nouvelles offres d’emplois saisonniers soit une baisse de 71 % par rapport à la même période en 2019. À cette quasi-disparition des offres d’emplois s’ajoute une hausse des demandeurs.
La crise économique, qui s’amorce, explique en partie cette augmentation du nombre de saisonniers potentiels.
La double peine des étudiants, qui doivent financer leurs études
Déjà fortement impactés par le chômage partiel pour leurs « petits boulots » du quotidien, les étudiants sont les premiers inquiets de cette situation. 70 % des étudiants travaillent ainsi l’été pour pouvoir étudier l’année suivante (Source : Observatoire de la vie étudiante de l’UNEF).
Après avoir perdu, pour certains d’entre-eux, leur job d’appoint, comment les étudiants vont-ils pouvoir se constituer les réserves nécessaires pour vivre décemment ? Plusieurs syndicats d’étudiants appellent déjà à une mobilisation de l’Etat, pour que la rentrée universitaire de septembre ne se transforme pas en une désertion massive.
Si la saison estivale 2020 est en péril, l’avenir des étudiants l’est tout autant.
Décidément, les conséquences de cette crise sanitaire s’apparentent de plus en plus à cet effet papillon, redouté par tous les économistes.
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