solaire, solaire... serait-on tombé dans le panneau ?


Solaire solaire, cette star des toits français !
Il y a encore peu, les panneaux photovoltaïques faisaient rêver : produire son électricité, jouer les bobos branchés et, cerise sur le gâteau, revendre le surplus à EDF pour arrondir les fins de mois. On avait le choix : tout balancer dans le réseau ou garder un peu pour soi et monnayer le reste. Avec des tarifs garantis par l’État, c’était trop beau pour être vrai. Eh bien en 2025, surprise surprise, le solaire perd sa superbe. Déjà passé de mode ? Surement.
En ce début de printemps, le gouvernement a décidé de tailler dans le vif, nul ne doit désormais réellement gagner d’argent. Les tarifs de revente du surplus pour les petites installations (celles des maisons classiques, sous 9 kWc) ont fait une chute spectaculaire : de 12 centimes le kilowattheure, elles sont passées à un misérable 4 centimes pour les nouveaux contrats postérieur à février 2025. Même ceux qui vendent tout ne sont pas épargnés, avec des prix qui ont fondu comme neige au soleil (autour des 10 centimes). Et les aides ? La prime à l’autoconsommation, ce petit bonus pour se lancer, a été divisée par deux : 330 euros au lieu de 660 pour une installation standard. Bref, le solaire c’est plus ce que c’était, fini le bling-bling, place au régime sans eau !
Pourquoi ce revirement ? L’État, épris d’une soudaine grande vertu, veut faire des économies. Les tarifs généreux, payés via une taxe sur nos factures, pesaient lourd dans le budget. Et puis, soyons honnêtes, les panneaux sont moins chers qu’avant, alors pourquoi continuer à jouer les mécènes ? L’idée, c’est toujours le “en même temps”... et là, nous pousser à consommer notre production plutôt que de la refiler au réseau dont on sait maintenant qu’il ne sait pas trop la gérer. Noble intention ? Pas pour les particuliers en tout cas, là, c'est la claque. Installer des panneaux, ça coûte 8 000 à 15 000 euros, et à 4 centimes le kWh revendu – contre 25 centimes pour acheter de l’électricité – c’est 15 à 20 ans d’attente pour rentabiliser, contre 7 à 11 avant. Belle affaire !
Du coup, c’est le branle-bas de combat. Si vous avez signé avant février 2025, champagne ! vos tarifs restent intacts 20 ans. Mais pour les nouveaux, les panneaux serviront à recharger la Tesla achetée à crédit et à faire tourner la machine à laver à plein régime au soleil. Reste toujours la possibilité d’investir dans des batteries fabriquées en Chine et hors de prix (5 000 à 10 000 euros) pour stocker.
Ce symbole d’avenir radieux ne ressemble plus aujourd’hui qu’à une vieille tendance. Les ménages grognent, les installateurs dépriment, l’État se régale.
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