Commerces non essentiels : ces maires qui font de la résistance et autorisent les ouvertures
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FranceSoir
Publié le 30 octobre 2020 - 17:03
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© Loic VENANCE / AFP/Archives
Les commerçants indépendants tentent de se défendre
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A Fresnay-sur-Sarthe comme à Migennes, dans l’Yonne, des maires signent des arrêtés autorisant l’ouverture des commerces non alimentaires.
Il faut dire que l’argument commun à Fabienne Labrette-Ménager et à François Boucher tient la route : les grandes surfaces n’ont pas l’obligation de fermer leurs rayons autres qu’alimentaires et essentiels durant le confinement.
Cette situation crée de fait une inégalité de traitement entre la grande distribution et les petits commerçants.
L’arrêté de Fresnay-sur-Sarthe, 3000 habitants, le stipule d’ailleurs noir sur blanc :
« Les commerces non alimentaires du centre-ville sont autorisés à rester ouvert à compter du 30 octobre à 8 heures et ceci jusqu’à ce que l’égalité de traitement soit rétablie »
Les magasins de prêt à porter, de bijoux, de jouets ont donc la possibilité d’ouvrir – pour le moment. Mais ce n’est pas le cas pour autant de tous les commerçants. Les coiffeurs par exemple ne sont pas concernés par l’équité réclamée.
Ces arrêtés municipaux pourront-ils tenir tête longtemps aux règles de confinement fixées par le gouvernement ?
Les services préfectoraux de la Sarthe et de l’Yonne devraient intervenir dans les prochains jours, mais à Migennes au moins, le maire et son avocat sont prêts à aller « défendre l’arrêté municipal devant la juridiction compétente ».
La révolte des libraires
Commerces locaux vs grands groupes, le combat mené par les deux maires fait écho à celui des libraires indépendants. Fnac-Darty en effet ne tire pas le rideau en tant que « magasin de matériel informatique et d’équipement de communication » (commerce autorisé), mais ne ferme pas pour autant ses rayons livres et jeux éducatifs.
De leur côté, les libraires (et les disquaires) ont dû fermer boutique, comme pendant le premier confinement, et ne décolèrent pas.
Cette décision qui a d’ailleurs provoqué de nombreuses réactions, et d’abord celle de l’Académie Goncourt : par solidarité, le prix Goncourt a été reporté à une date « indéterminée ».
Même report pour l’Interallié :
« On ne remettra pas le prix tant que les libraires seront fermés »
De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer la réouverture des librairies, y compris celle de l’ancien président François Hollande, tandis que du côté de l’exécutif on tient la position et on affirme que la situation sera réévaluée dans quinze jours.
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