Barrage de Sivens : manifestation agricole contre la suspension des travaux
Après les opposants, les agriculteurs pro-barrage ont eux aussi fait entendre leur désaccord. Quelque 200 agriculteurs ont manifesté, jeudi 17, contre le blocage du projet de barrage à Sivens. Regroupés à la mi-journée à Saint-Nauphary (Tarn-et-Garonne), les agriculteurs ont pris ensuite en cortège la direction du site de Sivens, près de Lisle-sur-Tarn (Tarn). Ils ont ensuite organisé une opération escargot sur la route départementale 999 en direction du Tarn, provoquant de gros bouchons. Sur leurs tracteurs, des banderoles affichaient "Ségo girouette, zadistes (militants occupant le chantier, NDLR) djihadistes, paysans en colère" ou encore "oui à Sivens".
Les opposants au barrage étaient également présents par dizaines. De leur côté, ils ont estimé que cette manifestation montrait que la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) "refusait de conclure un compromis" souhaité par la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Opposants et défenseurs du barrage de Sivens sont d'ailleurs attendus ce vendredi au ministère de l'Ecologie pour se mettre d'accord sur une alternative au barrage. Trois projets ont d'ores et déjà été définis par les experts.
Pour encadrer la manifestation, d'importantes forces de gendarmerie ont été déployées pour l'occasion. Près de 250 hommes, selon le groupement de gendarmerie du Tarn, se sont mobilisés pour éviter tout contact entre les agriculteurs de la FNSEA et les "zadistes".
La manifestation n'a pas entrainé de débordements. Seuls quelques agriculteurs ont tenté de passer les barrages mais se sont fait rapidement interpellés par les forces de l'ordre. Entre 15 et 17 heures, une soixantaine d'agriculteurs sont restés aux abords du site avant de quitter les lieux sans incidents.
Le projet du barrage de Sivens a été suspendu peu après la mort le 26 octobre dernier de l'écologiste Rémi Fraisse, tué au cours d'affrontements sur le site par une grenade offensive lancée par les gendarmes. Depuis, plusieurs dizaines d'écologistes occupent le chantier.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.